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PVT Canada - Mon départ pour MontréalUn départ pour Montréal ne s’improvise pas. J’écris cet article alors que cela fait désormais 8 mois que je suis au Canada et que j’ai depuis vécu quelques expériences. Il n’est jamais trop tard pour se replonger dans nos souvenirs.

 

PVT Canada – Mon départ pour Montréal

Mon départ pour Montréal est une partie importante du voyage, c’est le tout début de cette aventure, le moment de faire un au revoir à sa vie d’avant et à sa famille. Une étape.

Pour plus d’informations sur les choses à faire à son arrivée à Montréal en PVT, découvrez cet article.

 

La veille du départ pour Montréal

6 octobre 2015, jour de mes 27 ans, l’heure du grand départ pour Montréal approche. Je me suis payé, quelques mois plus tôt, mon billet d’avion aller-simple pour Montréal comme cadeau d’anniversaire. Je décolle le 7 octobre. Un joli cadeau tout de même. Je pense qu’il s’agit du plus beau que je me sois jamais offert.

La veille du départ pour Montréal, je m’entretiens avec une journaliste qui écrit le premier article sur mon expérience de voyageur, le premier d’une série sur mon aventure au Canada.

Il est 20h. Mes bagages ne sont même pas encore prêts. Il faut que j’aille près de ma grand-mère, lui dire au revoir avant mon départ pour Montréal et passer un peu de temps avec elle. Je partirai tôt le lendemain, je ne pourrai donc pas la voir.

L’ambiance est étrange, un peu lourde, ça lui fait mal que je parte si longtemps. Nous parlons un peu de ce que je vais faire là-bas, même si nous en avons déjà tellement parlé depuis plusieurs mois. Elle s’inquiète et me pose des questions. Je la regarde, je suis un peu triste de la laisser mais je me dis qu’une année passe vite, que l’on va vite se revoir.

Après une bonne heure auprès d’elle, l’heure de l’au revoir approche, elle me sert dans ses bras, ses yeux sont humides, elle est en pleurs. Ça me fait mal de la voir ainsi. Je la rassure en lui disant que l’on se fera des Skype et que l’on se tiendra au courant de nos vies, que désormais avec la technologie c’est simple de rester en contact.

Elle s’assoit dans son fauteuil, elle pleure, me regarde une dernière fois. On s’échange un dernier regard, je lui dis « au revoir » et je ferme la porte. Qui aurait pu croire que ce serait la dernière fois que l’on se verrait en vrai… Que cette dernière fois, elle était en larme par ma faute en quelques sortes. Je vois encore cet instant gravé dans mon esprit.

Je rentre chez mes parents, je prépare mon sac à dos en regardant 20 000 fois si je n’oublie rien et tente ensuite de m’endormir. À vrai dire mission quasi impossible, tant de difficultés, tant je suis impatient de cette aventure qui m’attend. Je n’y crois pas, c’est merveilleux, un monde fabuleux… (oui vous aurez peut-être compris la référence ^^).

 

Le jour de mon départ pour Montréal

Le lendemain, le réveil est bien tôt, la nuit fut si courte, à peine 2h de sommeil. Un petit au revoir à cette pièce qui a été ma chambre depuis mon enfance. Un dernier salut aux animaux de la maison familiale et c’est parti.

Il est 5h, nous quittons la maison. Il y a une manifestation nationale, nous prévoyons donc de partir tôt. Mes parents ont pris congé pour me déposer à l’aéroport et ma sœur nous accompagne. Nous arrivons vers 6h et évitons ainsi les embouteillages.

C’est clair, nous sommes arrivés sans problème 3h à l’avance comme conseillé. Mon vol est à 13h30. Oui oui 13h30 et il n’est que 6h… Je suis amorphe et un peu stressé.

 

 

L’ambiance est un peu étrange. Je comprends, c’est la première fois qu’un de leurs enfants part pour une période aussi longue et si loin d’eux.

À l’aéroport de Bruxelles-Zaventem, j’ai acheté deux nouveaux Manneken-Pis avant le départ pour Montréal, juste pour que mon Manneken favori et « officiel » ne soit pas seul sur toutes les photos.

L’heure approche. Les comptoirs d’enregistrements ouvrent. J’y dépose mon bagage. J’aime ce hall d’embarquement. J’y suis passé plusieurs fois depuis que j’ai commencé à voyager. J’aime l’ambiance du départ et y déambuler. J’aime voir les gens regarder le panneau avec tous les vols et deviner vers quelle destination ils peuvent bien s’envoler.

Comment pouvais-je imaginer que moins de 6 mois plus tard, des crétins viendraient se faire exploser en emmenant de nombreuses vies avec eux. Ça me révolte d’y songer, de réaliser que cet aéroport a perdu une partie de cette étincelle joyeuse du départ que j’y ressentais. Il est désormais définitivement teinté de tristesse.

Un petit café et un petit croissant, pour laisser le temps passer, en discutant un peu de tout et de rien. Une dernière photo ensemble prise par ma sœur.

 

12h05, l’heure de se faire nos adieux. Nous, mes parents et moi, échangeons quelques mots avec une femme dont le fils est à Montréal depuis 3 ans et qui avait débuté par un PVT. De quoi rassurer ma chère maman qui a peur que je reste là-bas après mon année de PVT.

Une dernière accolade. Je passe le contrôle de sécurité de la douane. Un dernier regard par la vitre qui nous sépare. Ouah, je suis vraiment en train de leur dire adieu, c’est étrange ce sentiment qui m’envahit. J’étais déjà parti pour deux semaines, une autre fois pour 40 jours, mais là c’est bien plus.

On ne va plus se voir en vrai pendant longtemps. Finalement, on s’est revu 6 mois plus tard lorsque je suis venu assister au salon des blogueurs voyageurs à Bruxelles, mais ce n’était pas prévu lors de mon départ pour Montréal. Nos retrouvailles étaient malheureusement empruntes d’une profonde tristesse suite au décès inopinés de mes grands-mères.

Je suis dans l’avion, le décollage aura 20 minutes de retard, première fois que je prends AirTransat. Je suis dans l’allée centrale. À ma gauche je vois un hublot fermé, à ma droite les toilettes.

Youhou tout ça pour épargner 24 euros et pouvoir choisir son siège. 24 euros, je peux en faire des choses avec cette somme, pas besoin de les donner à la compagnie pour choisir un siège durant quelques heures de vol.

En vol pour le PVT Canada - Départ pour Montréal - Air Transat

C’est parti pour 7h30 de vol et un peu d’ennui. Durant le vol, il faut remplir un document à remettre plus tard à la douane canadienne.

L’atterrissage est proche, j’aperçois quelques buildings de Montréal par l’un des hublots. Je sors de l’avion et en suit la foule, j’approche de la douane, la file est grande, la pression monte. J’ai tellement hâte de sortir de l’aéroport, de poser enfin mes pieds sur le territoire canadien à proprement parler.

Ma première fois en-dehors du continent Européen. Après 1h45 de patience, mon tour s’en vient. L’agent à la douane me fait signe d’approcher. Il regarde mes documents et me demande de répondre oralement à deux questions écrites sur un papier.

Si j’ai séjourné dans un pays à risque avec Ebola et si j’ai été en contact avec des personnes ayant Ebola. Je réponds par la négative. Je n’ai pas eu ces questions 6 mois plus tard lors de mon autre passage.

En route pour la seconde étape : l’immigration. Je prends un ticket. 10 minutes d’attente. Elle me demande ma LI (Lettre d’Introduction), mon passeport et la preuve de d’assurance voyage. Je n’ai pas eu besoin de montrer un extrait de compte pour voir si j’avais les fonds suffisant comme exigé.

Elle me spécifie que mon visa sera de 12 mois vu que mon assurance voyage est de 12 mois. En effet, en tant que Belge, je ne peux pas avoir plus d’un an. Si j’avais pris une assurance de 3 mois, j’aurais eu un visa de 3 mois. Une chose à laquelle il faut bien prêter attention.

Elle me demande ensuite si j’ai passé la visite médicale. Ce qui n’a pas été le cas étant donné que je ne compte pas travailler dans le domaine hospitalier ou avec des enfants. Elle me le spécifie oralement puis me demande de partir m’asseoir le temps qu’elle prépare le Graal.

Une fois reçu, je prends soin de vérifier avec attention que tout est correct. Ce que je vous conseille de faire également car il est difficile de rectifier cela par la suite.

Je m’en vais rejoindre la salle pour récupérer les bagages. Il doit m’attendre depuis si longtemps. Je l’aperçois et le prend. Une fille me regarde et me demande si je suis également en PVT Canada.

Nous commençons à parler, j’apprends qu’elle habitait à peine à une vingtaine de kilomètres de chez moi en Belgique. Nous discutons un peu de comment nous voyons notre année de PVT et du poids de nos bagages. Elle est surprise du faible poids (21 kg) de mon bagage. Elle a, quant à elle, deux sacs pour 33 kg au total. Un peu plus loin, nous remettons notre document de la douane à une personne chargée de le récupérer avant de franchir le hall des arrivées.

Oh au fait, cette fille, c’est Sophie. Je suis toujours en contact avec elle, nous nous voyons de temps en temps et échangeons sur notre expérience tout en mangeant des poutines… enfin pas tout le temps non plus ! (Plus tard, j’ai interviewé Sophie sur son bénévolat au Yukon).

Dans ce hall d’arrivées se trouve Rémi, l’ami qui m’hébergera les premiers jours à Montréal. Nous nous connaissons depuis quelques années et il étudie ici depuis deux mois.

Il nous explique quel type de ticket de bus prendre, histoire que ça nous revienne le moins cher possible. Avec Sophie, nous le suivons dans le bus, nous parlons à une autre personne qui est là également en PVT. Ouah mais c’est l’arrivée de nouveaux PVTistes ici. Nous prenons donc ce bus suivi du métro. Sophie a un couchsurfer, elle nous quitte un arrêt plus tôt.

Je m’en vais dormir à 22h30, heure de Montréal. Il est déjà 4h30 en Belgique, il est plus que venu le temps de dormir. Je réalise qu’en fin de compte, j’ai attendu autant de temps à l’aéroport de Bruxelles que de temps dans l’avion pour venir jusqu’à Montréal

 

Le lendemain de mon arrivée

Le lendemain, une journée démarches administratives se dessine. Je m’occupe de mon NAS (numéro d’assurance sociale) à l’agence « Service Canada ». J’y patiente 30 minutes avant que cela soit mon tour.

La femme au guichet me dit que son fils porte comme prénom, mon second prénom. Elle me demande ensuite les noms et prénoms de mes parents ainsi que ma date de naissance. 5 minutes, juste ça pour recevoir mon NAS. Il peut servir pour un bail mais surtout pour pouvoir travailler. Il ne faut pas le donner à d’autres personnes.

Je me dirige ensuite vers une banque, j’opte pour la RBC (Banque Royale du Canada) après avoir analysé les différentes banques locales. Il est 16h, personne ne peut me recevoir à ce moment-là, la femme au guichet me donne un rendez-vous pour… 19h. Eh oui, certaines banques peuvent rester ouvertes jusqu’à 20h le jeudi et vendredi.

J’en profite pour faire un tour aux alentours et découvrir le Mont-Royal. Oui, ce n’est pas vraiment à côté du quartier des spectacles où se situe ma banque mais bon j’ai 3 h de temps à m’occuper et j’ai envie de voir ce lieu. Je l’ai entraperçu la veille par le hublot. Je prends ma première photo canadienne avec Manneken-Pis avec une jolie feuille d’érable.

 

 

Vive l’automne, cette période est si belle. Déjà là, une personne me demande si elle peut prendre une photo de Manneken. Ensuite, une autre femme vient me parler et me poser des questions sur mon projet avec Manneken et me dit ensuite qu’elle est Belge ! Le monde est petit.

L’heure venue, il ne faudra que 20 minutes pour créer mon compte. Je reçois une carte temporaire et d’ici 10 jours, la nouvelle arrivera par la poste. Je donne l’adresse de mon ami. Je n’ai pas encore prévu ce que j’allais faire dans les prochains jours, j’aime l’improvisation.

Comment terminer cette journée ? En allant manger une poutine bien-sûr. Et ce, pas n’importe où ! À la Banquise, une institution ici dont tout le monde me parle.

Ce lieu est ouvert 24h sur 24 et il faut souvent faire la file. En effet, 30 minutes avant d’avoir une table. Une poutine est constituée d’une base de « frites – fromage en grain – sauce brune ». Pour ma première poutine, j’opte pour « La Matty » avec du bacon, poivrons, oignons, champignons. Qu’est-ce que c’était bon.

 

 

Je suis devenu un fan. Pour ceux qui me suivent sur Instagram, vous êtes quelques-uns à désirer en goûter et à baver à chaque fois que je publie ce genre de photos !

 

Un peu plus tard

Le 3e jour. Je rejoins mon ami qui étudie ici et qui me fait une petite visite de son université. Par la suite, je vais pour la première fois de ma vie à un Starbucks pour goûter un Latté à la citrouille épicée.

Ils ne le font qu’à cette période de l’année et c’était bien bon. Bien-entendu, si vous connaissez le Canada, vous saurez que les Québécois préfèrent aller au « Starbucks Canadien » qu’est en fait le Tim Hortons. Ce n’est vraiment pas cher. À l’heure actuelle, je ne pourrai même pas dire combien de fois j’y suis allé tellement il y a en a eu.

 

 

Il est venu temps d’échanger quelques euros pour obtenir des dollars canadiens. Je regarde les différents bureaux de change de la rue Sainte-Catherine et trouve le plus intéressant. Rémi est en colocation avec des Québécois.

Ce soir là, je parle avec deux d’entre-eux. Ils me racontent l’histoire de leur pays. C’était super intéressant, qui plus est de l’apprendre de Québécois. Plus tard, je les regarde en train de préparer leur propre bière. C’est très à la mode ici, non seulement ce que l’on appelle les micro-brasseries mais aussi de faire sa propre bière chez soi. Cool à voir mais ça ne sent pas très bon en fait.

Voilà, nous sommes le 10 octobre. Déjà quelques jours sont passés depuis mon départ pour Montréal. Je réserve une voiture avec Rémi, il est en « relâche » (les vacances en québécois) une semaine, et nous partons à la découverte du Québec.

 

Comment s’est passé votre départ pour Montréal ?

Êtes-vous déjà venu en PVT ? Aimeriez-vous vivre cette expérience ? Arrivez-vous prochainement à Montréal ou au Canada ? Si oui, quand ? Dites-moi tout.

 

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