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RAVeL de Namur à CharleroiRandonner en Wallonie et parcourir le RAVeL vous tente ? Lisez cet article. À chaque fois que je reviens en Belgique, j’ai une envie immense de découvrir un peu plus ma région. Cela faisait plusieurs années que je songeais à me promener sur le RAVeL.

 

 

Parcourir le RAVeL de Namur à Charleroi

Au départ, je pensais réaliser une marche de Floreffe à Jemeppe-sur-Sambre. Il y a deux ans, c’était mon idée de base. Et là, je me suis dit « Quitte à marcher sur le RAVeL, autant y aller à fond ». J’ai donc parcouru les 47,5 km afin de rejoindre Namur à Charleroi. C’était mon petit défi que j’ai réalisé en 12 h.

Lorsque je voyage, j’aime partir randonner et particulièrement en montagne. Ici, sur cette portion du RAVeL, le dénivelé est inexistant, une difficulté en moins alors pourquoi hésiter une seule seconde…

 

Mon carnet de voyage sur le RAVeL W6 Namur-Charleroi

RAVeL W6 Namur-Charleroi

Mon aventure a débutée à Namur au lever de soleil, le visage piquant un peu par 4 degrés. La brume glisse sur la Sambre, les cygnes et les canards vaguent à leurs occupations tandis que quelques cyclistes s’en vont sans doute au boulot. Non loin de moi passe une mère et ses enfants, pour vivre une journée sur les bancs de l’école, tandis que je m’en vais dans le sens opposé parcourir ces kilomètres qui m’attendent. La motivation est là. Sincèrement, j’ignore si j’en suis capable ! Je n’ai eu l’occasion que de faire quelques randonnées en montagne de 7 à 15 km. En montagne, il y a évidemment du dénivelé. Le plus que j’ai fait 16 km pour 1200m de dénivelé positif dans les Alpes durant l’été dernier. Je me dis que 50 km sans dénivelé, je peux réussir à le faire. Du moins, il faut essayer pour le savoir.

J’ai un sac de 6 kg sur le dos. Rien n’est vraiment nécessaire dedans hormis mon appareil photo, un peu de nourriture et mon eau. J’ai juste envie de tenter de randonner avec un peu plus de poids afin de savoir si je peux le faire.

J’effectue mes premiers pas. 22 km à effectuer avec entrain. La brume me suit et est momentanément coupée par la première péniche que je vois passer. Je marche à ses côtés jusqu’à arriver à la première écluse du parcours à quelques pas de Namur. Là, il me faut traverser l’écluse pour rejoindre l’autre rive car le RAVeL n’est disponible que d’un côté.

Je marche, un pas suivi d’un autre. J’admire toujours la faune autour de moi. La flore et les couleurs automnales me subjugue et me rappelle l’espace d’un instant mon séjour au Québec où je partais randonner dans les parcs nationaux à l’automne. Ma saison favorite sans aucun doute.

RAVeL W6 Namur-Charleroi

Tout doucement, j’arrive à Floreffe et j’aperçois au loin l’Abbaye de Floreffe, je ne m’y arrête pas, je suis bien motivé à ne faire que des micro-pauses de 2-3 minutes en avalant quelques fruits secs et un peu d’eau.

Tout au long du parcours, je suis souvent appelé par mon appareil photo qui ne demande qu’à sortir pour capturer quelques jolis moments. Quelques péniches passent, quelques canards encore et puis des vaches de l’autre côté de la Sambre me regardant avaler les kilomètres.

Je suis un peu triste de voir les déchets s’accumuler au bord du sentier. Je m’étais dit d’en ramasser quelques-uns au fur et à mesure mais ils sont bien trop nombreux. Beaucoup de canettes et de bouteilles en plastiques. Malheureusement, la Sambre en regorge elle aussi à certains endroits. J’y aperçois même un cartable puis un autre grand déchet plastique, des bocaux en verre, et bien d’autres choses. Je rage un peu à l’intérieur car à mes yeux la nature est si précieuse. Si chacun d’entre-nous ne sommes pas capable d’agir à notre échelle pour préserver cette planète sur laquelle on vit, je crains un peu le pire. Ce n’est pas que du savoir-vivre, c’est aussi préserver un monde à offrir aux générations futures.

RAVeL W6 Namur-Charleroi

La météo est avec moi. Le soleil est brillant et l’eau reflète à merveille son environnement. Que demander de mieux pour prendre quelques clichés et à savourer quelques moments à soi.

Tout doucement, je fais mes derniers pas. Je suis à Ham-sur-Sambre et j’ai bouclé les 22 km en 5 h. Il est temps de se reposer un peu pour repartir de plus belle dès le lendemain.

Étant donné que je pose mon sac à dos à Jemeppe-sur-Sambre lorsque je suis en Belgique, il est tout naturel que ma pause Namur-Charleroi soit ici.

RAVeL W6 Namur-Charleroi

Le lendemain, il fait également froid. J’aime cette sensation de froid sur le visage et je me dis que j’ai vécu cela durant deux hivers au Canada. Je suis à moins de 2 km de chez moi et je vois un lever de soleil avec cette brume qui me scotche. Tant d’années vécues non loin de ce lieu et je n’y suis jamais venu. Je réalise encore plus à quel point il n’est pas nécessaire d’aller à l’autre bout du monde pour voyager.

RAVeL W6 Namur-Charleroi

Je prends quelques photos puis je continue mon parcours. De plus en plus d’usines se trouvent sur mon chemin, je suis sur la grosse partie de la Sambre industrialisée. Les reflets dans l’eau sont encore comme je les aime. Il faut savoir que la Sambre a été la première rivière au pays à être canalisée pour permettre à de plus gros bateaux d’alimenter rapidement les usines en matières premières. Des bateaux, j’en vois à plusieurs moments, la Sambre vit !

RAVeL W6 Namur-Charleroi

Durant cette randonnée de deux jours, j’ai laissé mes écouteurs de côté. Pas de musique ni de podcast, uniquement le son de mes pas et le chant des oiseaux pour seule compagnie.

De temps en temps, mon chemin croise celui d’autres personnes, que ce soit à pied, à vélo ou bien même en courant. Un simple « bonjour » échangé avec des inconnus fait plaisir. En rue, chaque individu passe inaperçu par rapport à l’autre. Les gens se croisent mais s’ignorent. Sur le RAVeL, oui certains gardent cette attitude, mais beaucoup d’autres échangent un sourire et un bonjour. C’est agréable.

RAVeL W6 Namur-Charleroi

Tout doucement, j’arrive à Tamines et je revois quelques lieux où j’ai eu l’occasion de tourner quelques plans pour la réalisation de mon tout premier hyperlapse 4 ans auparavant. Depuis lors, j’en ai réalisé bien d’autres en Belgique, mais aussi en France, en Espagne et au Canada. Dire que c’est là que j’ai appris petit à petit la technique.

À Tamines, c’est l’occasion de quitter le RAVeL l’espace de quelques secondes. Il faut traverser le pont pour rejoindre la rive droite. En effet, le RAVeL se dessine à présent de l’autre côté jusqu’à Charleroi.

Petit à petit, pas à pas, je passe par des endroits que je trouve charmant et je ne regrette pas une seconde ce que je suis en train de vivre. Il me reste 10 kilomètres et je commence à fatiguer, à faiblir, mais je force un peu. Je voulais réaliser les 28 kilomètres restants en 6 h mais je constate qu’il ne sera pas possible de tenir ce défi. 5 kilomètres encore à effectuer mais il est temps pour moi de faire une pause un peu plus longue. Je me prends 15 minutes à l’ombre, fruits secs et de l’eau pour reprendre un peu d’énergie avant de repartir.

Sur mon chemin, je croise de nombreux trains car le RAVeL croise souvent la ligne de chemin de fer. Et dire que d’ici peu, je serai dans un train pour rentrer chez moi et qui refera tout ce que je viens de faire à pied.

RAVeL W6 Namur-Charleroi

Tout au long de la Sambre, je croise des vestiges du passé. Certaines industries n’existent plus et il n’en reste que quelques bâtiments à l’abandon. 

RAVeL W6 Namur-Charleroi

Et là, d’un coup je la vois ! Au loin, Charleroi est là ! Je suis heureux de la voir se dessiner un peu plus à chaque pas. 65 000 pas plus tard, je suis à Charleroi. 7 h de randonnée au lieu des 6 que je m’étais fixé sur cette portion, je ne m’en sors pas si mal. Mes pieds en sont bien conscients mais ils sont tout aussi heureux que mon esprit. J’ai relevé ce défi que je m’étais fixé de rejoindre Namur à Charleroi à pied. 12 h de randonnée au total où j’ai vu de jolies choses et vécu de beaux moments.

RAVeL W6 Namur-Charleroi

Mon voyage, c’est une trentaine de péniches, une bonne centaine de canards, 6 écluses et des ponts incalculables. Deux jours pour randonner sur près de 50 km en 65 000 pas.

Le lendemain, j’apprends l’existence de nouveaux muscles au niveau des jambes. C’est douloureux mais c’est exaltant. Cela me paraît étrange de ne pas marcher de nouveau mais je me dis que cette longue marche ne sera pas la dernière.

RAVeL W6 Namur-Charleroi

 

Pourquoi ai-je fait ce parcours ?

Pour deux raisons :

  • La première, je souhaitais voir si mon corps était tout simplement capable de réaliser cet effort physique afin d’envisager peut-être un peu plus à l’avenir.
  • La seconde, j’ai passé 5 mois à bosser sur mon livre comme un acharné et à créer beaucoup de contenu pour le blog. J’avais juste envie de lâcher un peu l’ordinateur et de profiter de la nature durant 2 jours. Bien entendu, je n’ai pas pu m’empêcher de prendre des photos et d’écrire par la suite ce petit carnet de voyage. Mais cette petite pause m’a fait beaucoup de bien.

 

Quelques informations sur le RAVeL en Wallonie

Je vous encourage à longer la Sambre, à passer sous de nombreux ponts et à admirer les canards qui bordent l’eau.

Si vous souhaitez effectuer le même parcours que moi. Sachez que depuis la gare de Namur, vous pouvez rejoindre le RAVeL en marchant jusqu’à la Place Maurice Servais où vous apercevez une petite ruelle donnant sur le RAVeL. De là, il n’y a qu’un pas vers Charleroi. À Charleroi, la gare se trouve juste à côté de la Sambre.

 

Il faut savoir que cette portion du RAVeL fait partie de la « W6 – Au fil de l’eau ». Celle-ci se divise en 5 étapes, à savoir :

  • Étape 1 : Chaudfontaine à Huy
  • Étape 2 : Huy à Namur
  • Étape 3 : Namur à Charleroi
  • Étape 4 : Charleroi à Thuin
  • Étape 5 : Thuin à Erquelinnes

 

Le RAVeL de la Sambre fait tout de même 164 km, de quoi s’offrir une belle balade à pied ou à vélo. J’ai donc pratiqué une partie de la W6 mais sachez qu’il existe plusieurs itinéraires régionaux, à savoir :

  • W1 : Entre Dendre et Hauts-Pays – De Grammont/Geraardsbergen aux Honnelles / 71 km
  • W2 : La Véloroute de la Bière – De Braine-l’Alleud/Waterloo à Aix-la-Chapelle/Aachen (Allemagne) / 177 km
  • W3 : La Véloroute des Carnavals – De Tubize à Chimay / 111 km
  • W4 : Canaux, fleuves et rivières – De Leers-Nord à Anhée / 188 km
  • W5 : D’une vallée à l’autre – De Hoegaarden à Givet (France) / 91 km
  • W6 : Au fil de l’eau – De Chaudfontaine à Erquelinnes / 164 km
  • W7 : Sur la route des Ardennes – De Lanaye à Bouillon / 207 km
  • W9 : La Véloroute grandeur Nature – De Raeren à Martelange / 157 km

 

Pour en savoir plus, visitez le site RAVeL et Véloroutes, c’est là que j’ai pu trouver quelques infos sur mon parcours.

Découvrir mes différents carnets de voyage sur le RAVeL.

 

Avez-vous déjà eu l’occasion d’effectuer certaines portions du RAVeL ? Cet article vous donne t-il envie de tenter cette aventure ?

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