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help bénévolat avec des chiens de traineauL’expérience d’un bénévolat avec des chiens de traîneau. Dans l’article précédent, je vous ai parlé des différents rôles entre Musher et Handler, des différences entre le domaine du tourisme et de la course, ainsi que de la composition d’un attelage. 

 

 

 

Mon Bénévolat avec des chiens de traîneau

Dans cet article, je vous raconte mon aventure du bénévolat avec des chiens de traîneau au fur et à mesure. Une expérience que j’ai aimé vivre.

 

Les entraînements

Avant l’entraînement

Avant de débuter l’entraînement à proprement parler, il a fallu préparer le parcours. Il s’agissait de baliser le parcours en plantant des piquets de bois. Certains oranges et d’autres bleus. Les bleus étaient là pour indiquer le mile (1 mile = 1.6 km).

Lorsque nous mettions un bleu et un orange côte à côte, c’était pour indiquer 0,5 mile. Nous posions quelques autres piquets orange entre ceux-là pour aider les chiens à suivre le parcours.

Pour le tracé du parcours en lui-même, Vicki utilisait son smartphone et la géolocalisation pour compter les miles.

 

Début novembre, nous étions au beau milieu des champs, il faisait déjà froid, le vent soufflait fort et il n’y avait rien pour l’arrêter. Des champs et quelques arbres, juste ça sur des kilomètres.

Nous étions à trois sur le quad. Alastair conduisait. Pendant ce temps-là, Vicki et moi étions sur le porte-bagages. Oui le genre de chose habituellement qui est interdit.

 

En hiver, les piquets balisent le terrain pour les chiens car le chemin tracé sur le sol disparaît.

À cette époque, j’avais hâte de voir ce que cela donnerait en plein hiver avec la neige, mais pas de chance pour moi, il n’y en a jamais eu assez.

Après que le parcours fut tracé, Alastair et moi sommes parti le lendemain avec le quad muni d’un rail. Le rail sert à dégager la piste, à la rendre plate, praticable et sans danger pour les chiens.

L’été, Vicki et Roger cultivent sur ces champs. De plus, l’été est une période trop chaude pour entrainer les chiens. Vers le milieu de l’automne vient le moment de tracer le chemin et de le ratisser pour que les chiens ne se blessent pas aux coussinets.

 

Au début de l’entraînement

Sur un tableau se trouvait des aimants, un pour chaque chien. Plusieurs grilles s’y trouvaient qui formaient à chaque fois une équipe.

Elles évoluaient à chaque entrainement en fonction de la manière dont il s’était déroulé.

Bénévolat avec des chiens de traineau

La première chose à faire lors de ce bénévolat avec des chiens de traîneau était de regarder ce tableau et ensuite de trouver l’emplacement du chien. Retenir les noms n’était pas chose aisée au début.

Je demandais souvent à Alastair, Vicki ou Roger où se trouvait tel ou tel chien, j’allais alors le chercher et l’accrocher à une corde temporaire. Dès que tous les chiens de l’équipe étaient mis en place, il fallait leur mettre un harnais. Ensuite, arrivait le moment de les accrocher à la ligne centrale.

Les entraînements avaient lieu les lundis, mercredis, vendredis et samedis.

Mon premier jour d’entraînement

Le premier entrainement… une claque au visage. J’étais content de découvrir comment cela se passait, de découvrir ce job qui me fascinait tellement.

J’ai toujours eu des chiens depuis ma naissance et j’ai toujours adoré leur compagnie. Mon chien d’enfance m’a accompagné de mes 3 à 18 ans, je m’en souviendrai toujours. Me retrouver avec plus de 40 chiens et les entraîner, quoi de mieux. Que de plaisirs et une excitation à découvrir cela.

Pour certains chiens, j’avais du mal à les attraper et à les tenir car ils étaient très agités. J’ai d’ailleurs reçu quelques coups de pattes et de tête mais j’y ai survécu.

Quand j’arrivais avec le harnais pour pouvoir leur enfiler, certains chiens donnaient directement la patte. Ça se voyait qu’ils aimaient vraiment cela. De même pour certains agités.

C’était la reprise de l’entraînement pour eux, et le tout premier entraînement pour certains jeunes chiens, et bien sûr le premier pour moi. Les entraînements se faisaient sur une distance d’un mile. Nous avons fait trois équipes de onze chiens et nous utilisions le quad car il n’y avait pas de neige.

 

Les entraînements suivants

Le temps passait et je retenais de mieux en mieux le nom et les emplacements de chaque chien.

La neige faisait son apparition à de rares fois, mais jamais suffisamment pour pouvoir utiliser le traineau. Nous faisions donc tous les entraînements avec le quad lors de mon bénévolat avec des chiens de traîneau.

 

 

Les entraînements avaient lieu à chaque fois dans les champs. Quand il n’y avait pas du tout de neige, je mangeais bien la poussière. J’étais vraiment plein de poussière sur les vêtements et le visage bien sombre. Il est clair que j’aurais préféré la neige. De plus, la neige amplifie la beauté des paysages.

Environ toutes les 2 semaines, nous ajoutions de la paille dans les petites maisons de chaque chien.

Les entraînements évoluaient au fil du temps. Passant d’1 mile à 2.5, puis 5, puis 8 et même 11. Le but était que les chiens puissent faire de plus en plus de distance et être prêts pour les courses.

Plus tard, les entraînements allaient se faire jusqu’à 20 miles pour les meilleurs chiens et l’équipe qui participera aux courses.

Petite chose toute bête qui peut prêter à rire mais imaginer un instant le nombre de crottes qu’il peut y avoir avec autant de chiens. C’est une partie non négligeable du job.

Au fur et à mesure des entraînements de ce bénévolat avec des chiens de traineau, j’apprenais la manière pour tenir correctement les chiens, leur mettre le harnais et les fixer à la ligne centrale.

Il y avait toujours ce cher Gizmo, un jeune chien qui découvrait la course, avec lequel je n’arrivais à rien, il se tordait dans tous les sens jusqu’à me coincer les doigts sous son collier, c’était bien douloureux et dès que je le pouvais, j’évitais de devoir m’en occuper.

Quand à Tree, il était un peu vieux, aimait courir et était super calme, je l’aimais bien et c’est devenu mon favori. Il allait bientôt arrêter les courses vu son âge, j’aurais tellement aimé le reprendre avec moi mais ça aurait été difficile. Vicki et Roger voulaient bien me le confier sans problème.

 

 

Certains chiens comme Timber et Yoyo jouaient avec leurs gamelles et la renversaient quasi systématiquement.

À la fin de l’entrainement, les chiens étaient récompensés par une friandise, et après, nous préparions leur nourriture qui était un mélange de viande, d’eau et de croquettes.

Une fois, Alastair et Roger étaient partis entrainer les chiens pendant que je devais préparer l’équipe suivante. J’étais content d’avoir cette tâche car souvent comme l’entraînement pouvait durer 25 à 30 minutes, j’en profitais pour passer du temps avec certains chiens et prendre quelques photos.

Le plus dur était de ne pas se tromper dans les harnais car s’ils étaient tous de la même longueur, ils étaient différents en fonction de la corpulence de l’animal. Il m’est arrivé de me tromper quelques fois.

Un de mes meilleurs souvenirs a été un matin, le soleil était en train de se lever, nous entrainions une équipe en plein champ, et là soudainement, une biche a surgi et couru en passant sous le lever de soleil. Un superbe spectacle.

 

 

Je me souviens aussi de ce moment particulier, en plein entrainement, les leaders ont décidé de foncer vers un écureuil au bord d’une forêt. Sur le moment, ce n’était pas marrant car cela risquait d’emmêler tous les chiens, mais par la suite on en rigolait. J’aurais bien voulu filmer ce moment-là.

C’est à partir de la 4ème semaine de mon bénévolat avec des chiens de traîneau que j’ai réussi à retenir le nom de tous les chiens et leurs emplacements. Il arrivait même, que je doive indiquer à Vicki ou Roger l’emplacement de tel ou tel chien.

 

 

Autre petit point qui l’air de rien peut avoir son importance, il fallait toujours faire attention que les chiens ne copulent pas. Tout simplement pour éviter que la population de chiens ne devienne trop importante, et aussi pour éviter que les chiens pas si doués pour la course ou qui ne possèdent pas un bon pedigree n’engendre une descendance.

Certaines fois, nous changions les leaders et les chiens avaient du mal à comprendre la direction que le musher leur indiquait. Je devais alors courir jusqu’à eux et les diriger dans la bonne direction en leur répétant la lettre qui indiquait la gauche ou la droite.

Bénévolat avec des chiens de traineau

Un jour vers la fin de mon séjour, nous avons entraîné une équipe de 16 chiens. C’était incroyable de voir 16 chiens courir ensemble. C’était un très joli entrainement et un des meilleurs moments de mon séjour.

Avec le vent sur le quad, 2-3 larmes sont apparues à mes yeux, il n’a fallu que quelques secondes pour qu’elles gèlent et m’empêchent d’ouvrir facilement la paupière. Heureusement, rien que la chaleur des doigts peut régler ça.

 

Nourrir les chiens

Il y a une chose à laquelle je n’avais pas songé une seule seconde en partant faire un bénévolat avec des chiens de traîneau, c’est que je devrais trier de la viande dans ce genre de bénévolat, même si en y réfléchissant bien, on pouvait s’en douter.

À plusieurs reprises, nous sommes allés chez le boucher qui se trouvait à environ 20 minutes de route de la maison via des chemins de terre.

Les deux premières fois, j’y étais allé avec Vicki et Alastair. Ensuite, comme j’ai le permis, Vicki m’a laissé y aller avec Alastair. Comme ça, elle avait du temps pour s’occuper d’autres choses, et puis comme j’aime conduire, ça m’aillait très bien.

J’étais juste un peu stressé au début de conduire avec une remorque et surtout un aussi gros véhicule. Ça changeait bien par rapport à ma petite voiture en Belgique.

Apprendre à manœuvrer avec le pick-up et la remorque reste un bon souvenir même si cela n’était pas simple.

 

 

Chez le boucher, nous mettions la viande dans des brouettes puis la déposions dans la remorque, avant de revenir à la ferme. Là, il fallait la trier, découper les morceaux de viande des pattes de l’animal, etc… pour ensuite la hacher et la congeler.

Nous n’avions pas besoin des os épais de l’orignal. Nous mettions de temps à autre des os de plus petites tailles de côté pour les chiens.

Durant les 6 semaines, j’avais rempli l’énorme congélateur pour que les chiens aient suffisamment de nourriture pour tout l’hiver.

Bénévolat avec des chiens de traineau Bénévolat avec des chiens de traineau

J’ai eu l’occasion de voir les grosses carcasses d’orignaux dans les grands congélateurs du boucher, ça ne m’avait pas trop plu, même plutôt dégouté à vrai dire. D’ailleurs, lorsque j’avais vu et dû tenir des intestins, Alastair pensait que j’allais vomir.

Je n’aimais vraiment pas trier la viande durant mon bénévolat avec des chiens de traîneau. Les deux-trois premières fois furent difficiles, mais avec le temps passant, je me disais simplement que c’était le job, une nouvelle expérience à vivre, à tester, ce devenait un automatisme. Je devenais un pro du tri et de la découpe et… plus jamais je ne trierai de la viande ! Dire que deux ans plus tard, je suis devenu végétarien !

Chaque jour, nous décongelions un sac de viande, sauf si nous étions allés chercher de la viande fraiche le jour même ou la veille auquel cas nous prenions celle-là.

La viande pour les chiens est un apport en protéines dont ils ont grandement besoin pour la course.

 

Le dernier entraînement

J’étais triste de bientôt les quitter. Je les regardais avec peine en sachant que nous ne nous croiserions sans doute plus jamais. Pour eux, j’imagine que cela était moins difficile que pour moi.

 

 

Ce tout dernier jour d’entraînement, nous avions fait 38 miles soit 61 km en quad. J’ai même eu l’occasion de tester le rôle de musher, c’était un si beau sentiment de les diriger. Surtout qu’il y avait deux de mes favoris dans l’équipe que j’entrainais.

 

Mes deux chutes et ma bêtise

Passer 6 semaines dans cet environnement ne pouvait pas se faire sans encombres.

Je suis tombé deux fois du quad dont une fois où je venais juste de m’asseoir sur l’arrière du quad, je n’avais pas eu le temps de m’accrocher correctement que l’on passait sur une bosse et je me suis étalé sur le sol en cognant mon bassin. Ouille… Alastair n’avait pas vu que j’étais tombé et il a continué l’entrainement.

Je voyais le quad s’éloigner. J’aurai dû avoir la GoPro cette fois-là ah ah. Il s’est aperçu de mon absence 5 minutes plus tard quand il voulait me demander quelque chose. Je n’ai chuté qu’à la 5e semaine, c’est pas mal.

La seconde fois, toujours durant un entrainement, je voyais les chiens s’arrêter et partir dans la mauvaise direction. Je devais me dépêcher avant qu’ils n’aillent trop loin et coincent la ligne centrale dans la roue du quad.

Je me dépêchais, et d’un coup, les chiens sont allés dans la direction opposée et m’ont fauché avec la ligne centrale. Je me suis ramassé sur le sol à regarder le ciel. Je regardais un chien au-dessus de moi. C’était ma chère Ebony en plus, je l’adore, elle a des yeux fabuleux.

 

Vicki me racontait les grosses bêtises que chaque bénévole commettait durant leur séjour. J’étais content de dire « Je n’en ai commis aucune ! ». Grave erreur que de dire ça. Le dernier jour d’entraînement de mon bénévolat avec des chiens de traîneau, Vicki m’a donné l’occasion d’être le musher. J’avais vraiment beaucoup apprécié cette expérience, mais malheureusement, mes doigts gelaient.

À la fin de l’entrainement, il fallait freiner avec le quad et ralentir pour que les chiens fassent de même. Je freinais mais ça ne fonctionnait pas bien, on se rapprochait d’une clôture, j’avais 8 chiens devant moi et je n’avais pas envie de leur faire du mal en leur fonçant dedans. Je freinais mais ça continuait d’avancer, ça bloquait, ça avançait… Je ne comprenais pas pourquoi, j’avais un peu peur.

Voyant que je n’arrivais à rien, j’ai décidé de tourner le quad et de foncer dans une armoire, où l’on rangeait les friandises et les harnais des chiens, qui était sur ma droite. Ça avait au moins eu l’effet escompté, celui d’arrêter le quad et d’éviter de faire du mal aux chiens.

Par la suite, Vicki m’a expliqué le souci. En fait, j’appuyais sur l’accélérateur en même temps que le frein. Voilà c’était tout bête. Oui, ça parait totalement con, mais je ne m’en rendais pas compte, j’avais mes doigts tellement gelés, après l’entrainement en plein champ avec le vent, que je pensais avoir enlevé ma main du levier.

 

Je n’ai pas eu l’occasion de…

Je n’ai pas eu l’occasion d’utiliser le traîneau pour l’entraînement des chiens ou encore la motoneige. J’espérais vraiment cela, vraiment beaucoup, mais il n’y avait pas eu assez de neige pendant mon séjour pour pouvoir utiliser l’un ou l’autre.

Vicki et Roger en étaient d’ailleurs étonnés, comme beaucoup de canadiens dans tout le pays. Ils avaient eu deux précédents hivers rigoureux où il faisait jusqu’à des -40°C sur le lieu de mon helpx.

Je n’ai pas eu l’occasion non plus d’assister aux courses de chiens car elles ont lieu de janvier à mars. Mes hôtes participent entre 6 et 10 courses par année.

 

La vidéo de mon bénévolat avec des chiens de traîneau

Si tous ces articles vous ont plu alors je vous invite à regarder en vidéo un résumé de cette expérience.

 

 

As-tu aimé cette vidéo ? Souhaites-tu partir vivre l’expérience d’un bénévolat avec des chiens de traîneau ?

 

Le dossier complet du bénévolat avec des chiens de traîneau en Saskatchewan : 

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