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Voyager sans prendre l'avion - réflexion écologiqueIl est un peu étrange d’écrire cet article depuis le hall d’un aéroport dans l’attente d’un vol. Oui… Tellement étrange, peut-être même incohérent (ou pas finalement).

 

 

Ma réflexion écologique sur le voyage sans avion

12 mars 2019, le Jour-J est arrivé ! Il y a un peu plus de 3 mois que j’ai réservé ce vol pour partir découvrir le Portugal. Ce pays que je rêve de découvrir depuis plusieurs années.

Seulement, ces dernières semaines, une réflexion importante s’est développée en moi. Depuis quelques années, je suis sensibilisé à l’écologie. Tout a réellement commencé lorsque mes premières réflexions se sont portées sur mon régime alimentaire. Au moment où j’écris ces lignes, voici deux ans que j’ai arrêté de consommer de la viande et du poisson, et que j’ai donc adopté un régime végétarien.

Soyons d’accord. Le végétarisme, c’est bien beau, cependant, je ne peux plus m’en contenter. J’ai besoin d’aller plus loin dans mes réflexions… Je n’ai plus envie de prendre l’avion, du moins pour des voyages en Europe surtout quand des solutions existent alors autant éviter une pollution évitable.

 

Mon statut de voyageur

Soyons clairs, je ne souhaite pas être un voyageur qui ne prend plus du tout l’avion de sa vie. Je souhaite plutôt le prendre de manière plus réfléchie et surtout à de très rares occasions quand il n’y a pas d’alternative. On ne peut pas prendre l’avion comme l’on prend la voiture ou le train.

En 2015, j’ai pris l’avion 11 fois (aller-simple), donc quasi 1 fois par mois ! Dublin, Skopje, Bucarest, Budapest, Venise, Montréal, Saskatoon… Un vol transatlantique et de multiples vols intra-européens. 6 fois en 2016 dont un vol transatlantique, 8 fois en 2017 dont deux vols transatlantiques, 5 fois en 2018 dont deux vols transatlantiques (oui Montréal et encore Montréal pendant quelques années mais pour de longues durées à chaque fois). Tout cela est-il bien raisonnable ? C’est de trop à mes yeux et je ne veux plus de cela.

J’ai toujours aimé l’ambiance des aéroports, entendre des dizaines de langues différentes, de croiser des centaines de personnes allant vers une ou l’autre destination, tentant juste de deviner le lieu du séjour et éventuellement échanger quelques mots avec d’autres voyageurs.

Et voilà que 2019 pointe alors le bout de son nez. Dans le cadre d’un partenariat, j’ai pris l’avion de Bruxelles à Genève… pour une durée très courte. Un vol aller le vendredi pour prendre le vol retour le dimanche. Je pense que cela a été l’élément déclencheur d’une réflexion plus poussée sur mon mode de consommation aéronautique.

Je viens même de refuser une proposition de voyage parce que je devais prendre l’avion depuis la Belgique vers la France. Je ne peux plus faire ça, c’est incohérent avec la personne que je suis devenue et donc avec ma manière de penser. 

Si nous continuons à prendre l’avion comme si nous prenions le train, nous filons droit dans le mur ! En tant que blogueur, j’ai fait des erreurs, j’estime que j’ai un rôle à jouer, que j’ai aussi besoin d’être plus en phase avec moi-même. En tant qu’être humain, le végétarisme était un besoin que je ressentais, ne voulant plus participer de façon passive à la violence animale et de l’impact environnementale que cela produisait.

Pendant plusieurs années, mon créneau était le « Voyage à petit budget ». Même si je ne souhaite pas m’orienter vers un autre type de voyage (le voyage de luxe, ce n’est toujours pas pour moi)… je souhaite orienter ce blog vers des façons de voyager plus responsables.

Vous l’avez sans doute remarqué, depuis un an, je me focalise que sur des destinations proche de chez moi. J’ai beaucoup voyagé en France (et très peu en avion), j’ai découvert un peu plus ma Wallonie en marchant, et je continue de découvrir des lieux plus proches de la Belgique. 

Même si je pars en avion à la découverte du Portugal pour 10 jours, je pense que cela sera probablement mon dernier vol en Europe. Il est plutôt facile de se déplacer en bus en Europe si l’on prend la peine de se renseigner sur les liaisons. Oui, c’est forcément plus long, mais après tout, pourquoi pas…

Je vous le concède, il est tout de même fou de réaliser, que bien souvent, il soit possible de faire un aller-retour en avion pour 8 €… alors qu’il en coûte plus de 100 ou 200 € en bus pour la même distance. Sans parler du coût prohibitif du train… Le système en application n’est pas toujours cohérent.

À force de réflexion et de recherches sur certaines destinations, j’ai constaté que l’on pouvait tout de même s’en sortir pour un prix similaire à un vol en avion, ou un peu plus cher. Et puis, on se fait facilement avoir par les prix d’appel des billets d’avion, le bille ne coûte des fois pas grand chose en low-cost mais les suppléments font très rapidement augmenter la note ! Je suis en train d’analyser tout cela attentivement pour de prochains voyages et je vous tiendrai au courant.

Malgré tout, dans le cadre d’un voyage personnel, j’ai toujours tenté de ne pas prendre l’avion uniquement pour un week-end ou pour un city-trip de quelques jours (excepté au tout début de mes aventures en 2012 – erreur de débutant inconscient). Par la suite, j’ai pris l’avion pour des séjours de minimum 10 jours allant jusqu’à plusieurs mois. 

Forcément, dans ma vie de voyageur, je vais être amené à reprendre l’avion mais cela sera pour des voyages de longues durées hors Europe. Je dois être rationnel avec moi-même. 

Je m’engage à vous montrer qu’il est possible de voyager autour de chez soi, de découvrir certaines destinations sans avoir à prendre l’avion et à rechercher les bons plans pour cela. Le train est le moyen de transport que je préfère mais il est malheureusement le plus cher. Le bus est moins cher que le train. 

Quand cela sera possible, j’opterai pour le train. Quand le train ne sera pas possible, j’opterai pour le bus. Quand le bus ne sera pas possible, j’opterai pour le co-voiturage ou la location de voiture (et pourquoi pas pour le stop ?). Et finalement, j’opterai pour l’avion en dernier recours.

 

L’avion, cet ennemi pour la planète

Je pense qu’en tant qu’individu, nous avons tous un rôle à jouer. Consommer bio la plupart du temps, recycler ses déchets, c’est déjà bien mais cela peut-il suffire pour envisager un monde meilleur ? Il est possible d’aller beaucoup plus loin en évitant la voiture au possible, en adoptant un régime végétarien ou végétalien… et aussi en arrêtant l’avion au maximum… entre autre.

J’ai toujours eu beaucoup de mal avec l’idée de prendre l’avion pour une semaine vers l’autre bout du monde pour… rester dans un complexe hôtelier sans ne rien voir aux alentours, sans avoir de contact avec la population locale. Ce n’est pas ce que représente le voyage à mes yeux, je ne l’ai jamais fait et ne le ferai jamais, et surtout, ce n’est pas viable écologiquement. 

Lors de mon premier long voyage de 40 jours en Europe de l’Est, j’avais pris l’avion pour aller vers ma première destination (Helsinki) et je l’avais pris pour le retour (la Crète). Pour le reste, je m’étais déplacé entre les capitales en train et en bus. J’aurais pu être plus cohérent en faisant l’entièreté sans avion me direz-vous… J’étais encore jeune, je découvrais le voyage et je n’avais pas encore développé une conscience écologique. À l’époque, je n’avais même jamais entendu parler de ce qu’était le bilan carbone.

 

L’avion, ce plaisir coupable

Dans ma réflexion actuelle, j’estime que le voyage lointain doit plutôt être considéré comme quelque chose d’exceptionnel et non plus comme une consommation courante.

Exemples du rejet de CO2 (par personne) avec des idées de vols en aller-retour :

  • Vol Amsterdam New-York -> 0,87 tonnes de CO2
  • Vol Bruxelles Auckland -> 2,75 tonnes de CO2
  • Vol Paris Londres -> 0,06 tonnes de CO2

Il existe certains sites proposant de compenser son bilan carbone en finançant des projets (Pour calculer votre bilan carbone : Carbon Foot Print). Je suis assez mitigé sur le principe car il serait tout simplement préférable de ne pas prendre l’avion. À défaut d’autres choses, c’est une solution comme une autre.

4 milliards de passagers aériens en 2018, un chiffre potentiellement multiplié par deux d’ici 2040 selon les estimations ! En 2017, plus d’un milliard de passagers ont voyagé par avion rien qu’en Europe. Il s’agit là d’une augmentation de 39 % par rapport à 2009. C’est loin d’être anodin, il faut pouvoir remettre en question un système qui va droit dans le mur.

Un aller-retour Paris-New York, c’est plus d’une tonne de dioxyde de carbone par passager qui est envoyée dans l’atmosphère. Globalement, cela peut représenter près d’une année de chauffage.

Pour faire simple, un trajet en avion (national ou européen) pollue jusqu’à quarante fois plus que le TGV, jusqu’à sept fois plus que le bus, et deux fois plus qu’une voiture avec trois passagers.

 

Au quotidien

Lorsque je voyageais en Europe de l’Est, je prenais de temps à autre le train de nuit. C’est quelque chose qui a quasiment disparu en Europe occidentale et cela est bien dommage. L’idée première serait de réinstaurer ce moyen de transport pour un tourisme plus durable.

Au quotidien, c’est bien joli de dire « C’est important de ne pas prendre la voiture et d’utiliser les transports en commun ! » mais quand l’offre diminue d’année en année, que faire quand tu vis plutôt en campagne qu’en ville ? Depuis quelques années, les petites gares ferment chacune à leur tour, les lignes ferroviaires disparaissent… Que nous reste-t-il ? La marche ? Oui, j’aime marcher pour le plaisir de la découverte mais est-il raisonnable de marcher 20 km ou plus si on a un rendez-vous en ville ou que l’on souhaite juste aller voir une exposition ?

J’ai eu une voiture durant deux années, j’y ai renoncé en partant vivre un an au Canada, je n’en ai jamais repris. J’estime ne pas avoir besoin de ce moyen de transport polluant tout au long de l’année. Si j’en ai besoin durant un voyage pour 5 ou 10 jours par an, j’en loue tout simplement une et c’est tout. 

Une solution simple pour se déplacer est le co-voiturage. C’est toujours mieux que d’être seul dans son propre véhicule, j’envisage donc cela sur certains trajets de 300 km (oui pour aller visiter la Lorraine notamment). 

Revenons à l’avion, j’ai vraiment hésité à prendre mon vol avec cette compagnie low-cost, je l’avais payé après tout… j’avais envie de découvrir un autre pays que la Belgique et la France. Je m’en vais vers le Portugal en avion mais je vais prendre l’avion pour mon dernier aller-retour en Europe (peut-être plus compliqué si je me rends sur une île européenne à l’avenir, à voir…). Ensuite, je voyagerai par le sol, je le dois pour moi et je le dois pour la planète. Au quotidien, je veux avoir le moins d’impact possible, je dois faire face à cette nouvelle prise de conscience en moi.

Un exemple concret : le bilan carbone global moyen d’un individu en France s’élève à 7.388 tonnes de CO2 par an. Une tonne de CO2 représente un aller-retour Paris/New-York en avion pour une personne ou bien 6 allers-retours Paris/Marseille en avion pour une personne. Pour respecter la limite du réchauffement climatique à 1.5 C°, il faudrait que les Français ne dépassent pas 3.7 tonnes équivalent CO2 par an et par habitant (qui comprend le transport, l’alimentation et le chauffage).

 

Faut-il arrêter de voyager ?

Si comme moi vous aimez voyager, sachez que NON l’avion n’est pas indispensable pour voyager. Je vais continuer à m’engager sur cette piste (pas la piste d’aviation…) et vous faire découvrir mes prochaines aventures de façon plus réfléchies.

Les raisons de ne plus prendre l’avion peuvent être multiples :

  • L’impact des émissions de gaz à effet de serre,
  • Les cimetières d’avions hors d’usage, 
  • La croissance exponentielle du trafic aérien. 

 

Les alternatives écologiques :

  • Consommer local,
  • Baisser le chauffage,
  • Acheter en vrac pour du zéro déchet,
  • Régime végétarien/végétalien,
  • Isoler l’habitation,
  • Songer à la micro-aventure,
  • Être un adepte du slow-travel.

 

Les alternatives aux avions :

  • Prendre le train,
  • Prendre le bus,
  • Marcher,
  • Faire du vélo,
  • Faire du co-voiturage,
  • Louer une voiture (voir sur un comparateur de location) plutôt que d’en acheter une,
  • Faire du stop.

 

Peut-être pour vous, comme pour moi, voilà que cette petite prise de conscience s’en vient. Cette envie de vouloir réduire notre empreinte carbone se fait de plus en plus insistante. Durant une année, nous accomplissons de multiples efforts, et qui peuvent être réduit à néant avec un seul vol long courrier. 

Plus tard, nous arrivons à l’étape où nous voulons arrêter de nous voiler la face, une envie de lier nos actes à nos discours survient (s’impose). 

Oui, désormais, je culpabilise et je songe à mon bilan carbone. Pourquoi moi, en tant qu’humain, je pourrais émettre plus de CO2 dans l’atmosphère qu’un autre habitant ? Le fait d’être blogueur voyageur excuse t-il cela ? Je ne pense pas.

Quel est l’avantage de voyager en bus ou en train plutôt qu’en avion ? Tout simplement d’être déposé directement en centre-ville ! Lorsque l’on commence à additionner les différents coûts aériens (comme celui de la navette de l’aéroport, le choix du siège, le bagage en soute, et toute autre chose), on se rend compte du coût général qui n’est plus si petit. Il est alors plus facile de calculer le prix total et comparer le coût en voyageant autrement.

Ce que je réalise également, c’est que le bus ou le train peuvent être l’occasion rêvée pour réaliser un arrêt dans une ville qui se trouve sur le trajet de notre destination (par exemple avec un bus Paris-MadridLisbonne).

De toute manière, il faut bien réaliser une chose « Dans une vie, il sera impossible de tout voir, tout faire, tout découvrir… » ! Il faut un peu faire son deuil face à cette conceptualisation du voyage à outrance ! Je pense qu’il est préférable de profiter d’un seul voyage au maximum que de s’en faire plusieurs très courts. Je confirme qu’il est possible de se passer de l’avion même si cela paraît moins facile aux premiers abords.

 

Au revoir l’avion…

Je me suis posé dans un bar de l’aéroport, collé à la fenêtre ! Je regarde les avions décoller, d’autres qui atterrissent. À présent, je pense « Bilan carbone ! Bilan carbone ! ». 

Est-ce raisonnable de prendre l’avion pour voyager à l’autre bout du monde durant 3 mois, 6 mois ou un an ? Oui (plus que de partir 5 jours sur la plage de la République Dominicaine) ! Est-ce que ça l’est pour un week-end en Europe ? Non !

 

Finalement, on pourrait simplifier cette pensée comme tel :

Prendre l’avion ne sert qu’à se rendre rapidement d’un point A à un point B. Prendre l’avion, c’est tout simplement une façon de gagner du temps, et le temps est devenu le bien le plus important dans un monde où tout va vite, trop vite, et s’accélère !

Étant porté vers un tourisme plus lent, je n’ai pas de soucis à renoncer à cette rapidité. Après tout, comme le disait Robert Louis Stevenson :

« Je ne voyage pas simplement pour aller quelque part,
mais juste pour me déplacer. Le plaisir est dans le mouvement ».

J’espère que cet article aura au moins le mérite d’allumer une petite étincelle en vous, un début de réflexion sur notre mode de consommation du voyage.

 

Et vous ? Quelle est votre opinion sur votre mode de consommation ? Pensez-vous pouvoir voyager sans avion ? Le faites-vous déjà ?

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