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Faire le Ravel de Hoegaarden à NamurDécouvrir le RAVeL en Wallonie, cela devient une véritable passion. Après avoir réalisé le parcours de Namur à Charleroi via le RAVeL et celui de Dinant à Namur, je me suis attaqué à un troisième : Hoegaarden à Namur

 

 

Parcourir le RAVeL de Hoegaarden à Namur

Le RAVeL de Hoegaarden à Namur est en fait le prolongement du RAVeL de Namur à Givet. Celui-ci est divisé en 3 portions :

Ce RAVeL est le RAVeL W5 – D’une vallée à l’autre. Relier Hoegaarden à Namur était pour moi un véritable défi car celui-ci ne fait pas moins de 40 km. Un défi que j’ai pu relever ou pas ? Lisez la suite.

 

Mon carnet de voyage sur le RAVeL W5 Hoegaarden-Namur

5h45, le réveil sonne. Je dois prendre 3 transports. Initialement, je m’étais dis de faire le Jodoigne-Namur mais 34 km… Non trop simple ! Je déconne, je ne trouve pas cela simple étant donné que le maximum que j’avais pu réaliser, c’était 28 km en une journée, et c’était la semaine précédente.

Rejoindre Hoegaarden depuis Jemeppe-sur-Sambre prend du temps. Je m’arrange pour me faire déposer à la gare de Gembloux où je prends un premier bus vers Jodoigne. En un rien de temps, j’ai eu l’impression de me retrouver étudiant. Ce bus rempli à ras bord, plus une place debout…

Heureusement j’étais le premier à rentrer dans le bus à Gembloux, et ce n’est que 40 minutes plus tard que celui-ci a commencé à se remplir.

Jodoigne arrive, je dois m’arrêter à la gare des bus, lieu que je rate… et je m’arrête donc à l’arrêt suivant. Je me dépêche pour rejoindre la gare des bus car un dernier bus, le 360, m’attend pour Hoegaarden d’ici quelques minutes. Même si j’arrive pile à l’heure, celui-ci a bien du retard. Pour la première fois, je monte dans un bus de la compagnie flamande « De Lijn », je fais l’effort de commander mon billet en néerlandais même si mon accent est horrible et que mes compétences linguistiques ne sont pas très élevées. Malgré tout, j’ai quelques souvenirs de l’école.

Sur le chemin en bus, j’aperçois des biches dans un champ. Je sais bien que je ne passerai pas à cet endroit à pied avant une bonne heure, voire plus. 

10 minutes de trajet plus tard, je m’arrête à l’arrêt « Hoegaarden Station ». Celui-ci se trouve juste sur la ligne du RAVeL. J’aurais voulu débuter cette randonnée plus tôt mais l’air de rien, il y a déjà 3 heures que je suis éveillé et pas de transport plus tôt de Gemboux à Hoegaarden.

Je prends tout de même quelques minutes avant de débuter mon trajet. Sur les premiers pas, je suis suivi par un joli chat. Il y en a plusieurs sur ce chemin. Je ne prends pas le temps d’aller boire une bière à Hoegaarden, cela est sans doute un crime pour un belge, mais bon… 9 h c’est un peu tôt !

Je me trouve donc sur la L142 qui n’est autre qu’une ancienne ligne de chemin de fer. J’aime cette idée d’avoir reconverti cela en RAVeL où piétons, coureurs et cyclistes peuvent venir se détendre.

Le soleil est déjà un peu haut, il n’y a plus beaucoup de brume. 9 h, c’est déjà tard. J’aime commencer mes randonnées entre 8 et 9 h, surtout à cette période qui est le mois d’octobre.

40 km à parcourir, je suis pourtant bien motivé mais est-ce que je me rends réellement compte de ce que représente une marche de 40 km à ce moment-là ? Difficile à dire. En fait, non, je pense que je ne réalise pas encore.

Je marche, j’avance sur ce début de chemin. J’aperçois tout de même une petite ambiance matinale fort sympathique. Je croise quelques coureurs et cyclistes, même quelques chevaux.

Au fur et à mesure qu’octobre défile, les couleurs automnales sont de plus en plus belles. C’est ma plus grande motivation du fait d’opter pour randonner en octobre.

Lorsque j’aperçois un premier panneau qui m’indique enfin le trajet restant vers Namur, il m’indique qu’il me reste 35 km. Sachez que si vous le souhaitez, vous pouvez même débuter le RAVeL à Tienen (Tirlemont), un peu plus au nord qu’Hoegaarden. Je n’ai fait que quelques mètres du côté flamand me concentrant sur la partie Wallonne dans ce projet de randonnée.

Tout doucement, Jodoigne est là. J’arrive pile à l’endroit de la gare des bus. Pile à l’endroit où j’ai attendu pour prendre un bus vers Hoegaarden. C’est un peu fou de se dire que j’aurais largement pu débuter ma randonnée à cet endroit là et déjà être plus loin. Mais bon, j’aime élever un peu plus mes défis.

Après 2 bonnes heures de randonnées, j’aperçois ce que je surnommerais les « Portes du Paradis », j’aime cette lumière qui transperce le feuillage. J’ai juste envie de l’admirer pendant de longues minutes.

Sur cette randonnée RAVeL, je commence à apercevoir mes premiers champs un peu plus important. Je ne vois que cela quasi à 360 degrés. 

Pour la petite histoire, vers la fin du 19e siècle, il y a eu la construction de nombreuses voies de chemins de fer. En 1960, certains services aux voyageurs ont fermés et les lignes de chemins de fer se sont retrouvées à l’abandon. La végétation a rapidement repris ses droits sur ce passé de l’homme. C’est alors que vers la fin des années 90, la SNCB (Société nationale des chemins de fer belges) et le MET signent un accord qui permet la location de 1 000 km de voies désaffectées pour une période de 99 ans. Les voies lentes sont alors créées et le RAVeL y voit le jour.

Je passe sous quelques ponts, là où les trains passaient auparavant. La lumière reste belle. Au fur et à mesure des km, je marche entre champs et lignes d’arbres. Ce sont souvent les mêmes paysages qui se répètent hormis que quelques fois je tombe sur des vaches.

De temps à autre, je prends le temps de m’arrêter et de profiter du cadre que la nature m’offre.

C’est vers Ramilies, après 15 km de marche que je prends ma pause midi. Il me reste alors 25 km à parcourir. Comme les autres fois, je me pose durant une demi-heure et repose un peu mes pieds. Même si j’ai hâte de repartir et continuer à découvrir ce chemin. À plusieurs endroits du sentier, il y a de jolis bancs où se poser un peu alors autant en profiter.

À Ramilies – Gérompont, j’arrive au croisement du RAVeL, j’ai le choix de continuer vers Gembloux et Perwez ou bien vers Namur. Sachant que le premier me fait 18 km de marche pour retrouver la gare de Gembloux, où j’étais ce matin, et l’autre 24 km.

Je suis fort, je fonce vers les 24 km restants. Enfin, j’espère être fort. 

Ce trajet m’amène à passer par l’ancienne chaussée romaine. C’est quand même incroyable de se dire que nous avons cela en Wallonie, c’est une grande partie de l’histoire humaine. Pour information, l’un des axes les plus importants de l’empire romain traversait la Hesbaye. Cette chaussée reliait Cologne à Boulogne et passait par des villes comme Gembloux ou Maastricht. Cette chaussée romaine avait été totalement abandonnée au 18e siècle.

Le temps file et Éghezée pointe devant moi. J’y fais un petit arrêt afin d’acheter un peu d’eau, ma petite gourde est bien peu suffisante pour une marche pareille. Je n’aime pas acheter du plastique inutilement et j’envisage l’achat d’une seconde gourde que je pourrai caler sur mon nouveau sac à dos de rando. Ce voyage d’un jour était aussi l’occasion pour moi de tester mon nouveau sac à dos de 40 L. Je n’avais pas envie d’emmener un 70 L, et celui de 30 L que j’avais, je ne le trouvais pas tant adapté que cela à la pratique de la rando.

Le sentier croise régulièrement la route qu’il faut traverser. Entre Éghezée et Leuze, il y a 2 km de détour du RAVeL qui se réalise au bord de la route mais cela est bien séparé des véhicules. La raison est la présence de bassin de décantation d’une société.

Sur le chemin, je fais la causette à quelques vaches dont une… me chie littéralement en réponse. Elles sont comiques.

J’observe quelques champs sur le trajet. À plusieurs endroits, j’aperçois les bornes de l’ancienne ligne de chemin de fer. Après mes deux autres RAVeL qui étaient plutôt industriels ou résidentiels, j’entre vraiment dans le monde de l’agriculture avec celui-ci. J’ai fait 3 RAVeL et ce sont 3 différents, j’aime beaucoup cela.

Il est 18 h lorsque je vois qu’il me reste 10 km de marche. Je m’étais dit de faire une pause aux 10 derniers km restants et pourtant je ne l’a fais pas. Le temps passe vite, le soleil se couche. Je n’ai plus fait de pause depuis 5 km mais tant pis. Je ne m’arrête que pour boire rapidement une gorgée d’eau et pour prendre quelques photos du soleil couchant.

Je passe sous l’échangeur de Daussoulx, la lumière devient de plus en plus orangeâtre. C’est si beau !

Je ne peux pas m’empêcher de prendre en photo les quelques vaches présentes avec cette lumière.

Et puis, petit à petit, le dernier rayon de soleil me nargue et me dit « Il va faire noir ! Jérôme, il va faire noir !!! ».

Ah mince, j’ai pourtant encore quelques kilomètres à parcourir. Mes pieds ne fatiguent pas réellement, je suis surpris à quel point j’arrive à enchaîner cela sans mal hormis une petite ampoule au même endroit que l’autre fois qui vient me narguer.

Allez, je passe Vedrin. Tout doucement, le noir s’installe et je me réjouis d’avoir acheté une lampe frontale à peine 2 jours plus tôt. 4 km restants, j’estime cela, avec un bon rythme de marche, à 40 minutes. Je ne croise au début que deux cyclistes avec leur lampe puis plus personne. Ce n’est plus qu’un chemin parsemé d’arbres et de bruits de la nuit venant rompre le silence. Rassuré ? Mouais… Allez, je suis fort ! 

L’hiver approche, la nuit arrive bien plus tôt. Ce n’est peut-être pas la meilleure période pour faire de longues randonnées de ce point de vue là. D’un autre point de vue, celui des couleurs automnales, c’est assurément une saison idéale.

Je marche et marche encore à une bonne allure, je veux voir la gare. De toute manière, je ne peux plus prendre réellement de photos avec cette lumière donc je n’ai plus qu’à marcher.

Et puis, enfin… la gare est devant moi ! J’ai réussi ! Je l’ai fait ! 40 km pour 51 000 pas.

Si j’enlève ma pause midi et le détour pour aller au magasin à Éghezée, j’ai réalisé les 40 km en 10 h. Je suis content de moi et d’une bonne moyenne de 4 km par heure ! Je m’assois à la gare, puis dans le train, mais quand il faut descendre à Jemeppe-sur-Sambre, je me sens vidé de toute énergie. Il est difficile de se remettre à marcher après 25 minutes sans un pas, après avoir réalisé une si longue randonnée. Mais vous savez quoi ? Je prévois de recommencer une randonnée d’un jour d’environ 40 kilomètres.

Ce genre de balade me permet d’améliorer peu à peu mon équipement de randonnée. Mes nouvelles chaussettes conçues spécialement pour la randonnée ont évitées certains frottements. J’ai mis de nouvelles semelles qui malheureusement m’ont amené une petite ampoule au talon, je dois un peu découper un bord pour mieux la positionner. Une ampoule non soignée de la précédente rando a triplée de volume, c’est juste horrible mais ça m’apprendra. Ce devrait aller mieux lors de ma 4e session Rando RAVeL.

Pour suivre mes aventures en direct, retrouvez-moi sur Instagram et découvrez quelques autres contenus sur Facebook.

 

Quelques informations sur le RAVeL en Wallonie

Si vous souhaitez effectuer le même parcours que moi. Sachez que vous avez plusieurs solutions :

  • Vous pouvez directement rejoindre la gare de Tienen (Tirlemont) avec un train. De là, vous avez la possibilité de débuter votre rando sur le RAVeL (mais cela passe apparemment par des petites routes en plus) ou bien de prendre un bus pour rejoindre Hoegaarden ;
  • Vous pouvez envisager de venir en bus jusqu’à Jodoigne et prendre un second bus « 360 – De Lijn » pour aller jusqu’à Hoegaarden ;
  • Troisième option, vous pouvez débuter votre randonnée RAVeL directement à côté de la gare des bus de Jodoigne. Si vous venez de Gembloux, il s’agira du bus 25 et si vous venez de Namur, ce sera le bus 82.

 

Dès que vous arriverez sur le RAVeL à Namur, vous aurez deux options :

  • Prendre le chemin menant à la Gare,
  • Prendre le chemin menant vers Charleroi – Huy – Dinant – Namur-Centre.

 

Le RAVeL W5 – D’une Vallée à l’autre se fait en 3 étapes :

  • La première allant de Hoegaarden à Namur en 40 km
  • La seconde de Namur à Dinant en 28 km
  • La dernière de Dinant à Givet (France) en 23 km

 

Le RAVeL W5 fait 91 km et l’occasion de réaliser une balade du Nord au Sud de la Wallonie. Les premiers pas, ou coup de pédales, en Flandres pour les terminer en France.

Le sentier RAVeL W5 n’est pas le seul existant, vous pouvez vivre de belles aventures sur plusieurs itinéraires régionaux, à savoir :

  • W1 : Entre Dendre et Hauts-Pays – De Grammont/Geraardsbergen aux Honnelles / 71 km
  • W2 : La Véloroute de la Bière – De Braine-l’Alleud/Waterloo à Aix-la-Chapelle/Aachen (Allemagne) / 177 km
  • W3 : La Véloroute des Carnavals – De Tubize à Chimay / 111 km
  • W4 : Canaux, fleuves et rivières – De Leers-Nord à Anhée / 188 km
  • W5 : D’une vallée à l’autre – De Hoegaarden à Givet (France) / 91 km
  • W6 : Au fil de l’eau – De Chaudfontaine à Erquelinnes / 164 km
  • W7 : Sur la route des Ardennes – De Lanaye à Bouillon / 207 km
  • W9 : La Véloroute grandeur Nature – De Raeren à Martelange / 157 km

Pour en savoir plus, visitez le site RAVeL et Véloroutes, c’est là que j’ai pu trouver quelques infos sur mon parcours.

Découvrir mes différents carnets de voyage sur le RAVeL.

 

Avez-vous déjà eu l’occasion de découvrir cette portion du RAVeL Hoegaarden-Namur ? Si ce n’est pas le cas, cet article vous donne t-il envie de tenter l’aventure ?

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