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lettre à un monde que je ne souhaite pasUn monde que je ne souhaite pas ? Il y a des moments où j’aime écrire des lettres, que cela soit à mes grands-mères disparues ou à une ville de laquelle je suis tombé amoureux. Aujourd’hui, c’est à propos d’autre chose que j’écris, pour lequel nous n’avons pas assez de considération. Tout simplement, notre monde.

 

Lettre à un monde que je ne souhaite pas

« Cher monde, Chère planète, Chère Terre,

Ou tout autre appellation. Cela peut sembler fou de m’adresser à toi mais pourtant je rêve et j’espère. À vrai dire, cette lettre, je ne te l’écris pas spécifiquement à toi mais plus à tes habitants. Alors, à vous qui me lisez.

Il y a un monde que je ne souhaite pas, que je ne veux pas. Il est beau d’espérer mais il est encore plus beau de faire quelque chose et d’agir ensemble pour un monde meilleur.

Un monde où le rejet de l’autre et le repli sur soi priment n’est pas un monde souhaitable. Si vous voyagez, vous savez à quel point le voyage peut ouvrir l’esprit, que les rencontres peuvent faire grandir, qu’apprendre de l’autre est plus qu’utile, intéressant et nécessaire.

Plus je voyage et plus je me rends compte que ce que l’on a est fragile, que tout peut basculer d’un moment à l’autre.

Dans cette haine actuelle qui sévit de plus en plus en Europe, on arrive souvent à oublier que nos grands-parents ou arrière-grands-parents ont souvent eux aussi été des étrangers. J’ai comme cette impression que le monde commet sans cesse les mêmes erreurs, comme si deux guerres mondiales n’avaient pas suffit pour apprendre la leçon.

Dans un autre registre, je suis désespéré par plusieurs choses. La déforestation continue d’avancer en fermant aveuglement les yeux, la grande barrière de corail meurt dans l’indifférence générale, les orangs-outants disparaissent petit à petit au profil de cultures pour produire l’huile de palme sur l’île de Bornéo, le braconnage en Afrique continue au point de mettre plusieurs espèces en danger, la surconsommation de viande est préjudiciable à notre écosystème. Je pourrais vous citer 1000 autres exemples qui me rendent dingue de constater que rien, ou très peu, de choses n’avancent dans la bonne voie.

Je suis triste de voir que le racisme a le vent en poupe. Je suis triste quand je constate qu’une espèce animale ou végétale a disparue de notre terre du fait de l’activité humaine. Je suis triste quand je vois que certaines lois et décisions sont validées pour détruire encore plus notre planète au lieu d’aller de l’avant. Je suis triste quand je vois à quel point les glaciers fondent et que la forêt et la jungle disparaissent dans certains endroits du globe. Je suis triste quand je vois qu’une famine ou une guerre anéanti une population à l’autre bout du monde et je me sens si impuissant. Je suis si triste quand je vois qu’à force d’attentats répétés cela devient un banal fait divers auquel l’on s’habitue petit à petit. Je suis triste quand je vois que certains ne jurent que par leur enrichissement personnel au détriment de la collectivité.

Cela peut sembler utopique mais je n’ai plus envie de ressentir cette tristesse chaque jour. J’ai envie d’un monde meilleur, d’un monde où nous évoluerions en prenant conscience de sa fragilité et de l’importance que nous avons pour nos voisins tout autour de cette terre.

Nous sommes pourtant tous pareil, constitué de la même base, nous venons tous du même endroit. Nous avons une différence culturelle qui est la plus belle richesse de ce monde. Elle est un atout et il ne faut pas en avoir peur.

Depuis que je suis enfant, j’ai une vision de l’existence quelque peu utopique, et plus le temps passe, plus j’ai envie d’y croire, plus je me dis en voyageant que cela est possible. Nous sommes plusieurs à voyager et à voir des lieux que sans doute les futures générations n’auront même plus l’occasion de contempler excepté en photo.

Je rêve d’un monde où les religions ne divisent plus, où les guerres cessent, où la haine et le jugement disparaissent, où nous prenons soin de cette Terre qui nous accueille car nous ne sommes au final que des habitants de passage. La nature est fragile, préservons-la. Prenons soin les uns des autres.

Si je ne devais ajouter qu’un point supplémentaire sur le voyage, ce serait : ne voyagez pas dans des pays pauvres si vous comptez mendier pour financer votre voyage alors que la population a déjà du mal à subvenir à ses propres besoins. Chassez cette envie quelque peu stupide de vouloir voyager sans un euro en poche en profitant uniquement de la gentillesse des gens. Soyez honnête envers vous même et respectez les autres.

Voyager, c’est l’occasion d’aller à la rencontre de l’autre, d’apprendre de leur mode de vie. Voyager avec un PVT ou bien faire du bénévolat dans une famille, c’est également apprendre l’un de l’autre et partager notre vision du monde.

Se retrouver à plusieurs et refaire le monde par nos discussions est l’une des plus belles choses à mes yeux.

Heureusement, certaines personnes et certains projets voient le jour laissant espérer à un avenir plus radieux. J’espère que tout évoluera dans le bon sens.

Faites de vos rêves une réalité.
Voyageons et respectons-nous. »

Jérôme Derèze
Un Belge au bout du monde
05 mai 2017

 

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