Est-ce votre première visite sur ce blog voyage ? J’ai quelque chose qui pourrait vous inspirer pour vos prochains voyages : Un guide des 7 villes en Europe à découvrir absolument !

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Traversée d’un monde fête son 6e anniversaire et la tradition veut que j’en écrive un bilan. En effet, chaque 11 janvier, je m’attèle à cette expérience que j’apprécie tant. 

Si je vous disais que l’année 2020 n’a pas été comme toutes les autres, vous ne seriez pas étonné. Quelle année ! Ça, on peut le dire !

Si je devais résumer 2020 en quelques mots, je la nommerais comme une année de remise en question. 

Alors, commençons par le commencement.

Pourquoi écrire un bilan ? 

Je le fais depuis le 1er anniversaire du blog. En plus de vous partager mon expérience de blogueur, il me permet de jeter un regard sur ce que j’ai fait et d’analyser mes progrès ou mes échecs

À mes yeux, c’est une certitude, écrire un bilan permet d’évoluer. C’est d’ailleurs à la suite d’un bilan que j’ai accomplis l’un des gros projets de 2020 mais je vais vous en parler un peu plus loin.

Au commencement… ou presque !

Lorsque le voyage est une passion, qu’il est cette chose indispensable devenue non-essentielle, et qui pourtant a été l’élément déclencheur d’un bon nombre de décisions dans ma vie, cela fait mal. 

Je le dis souvent, mais c’est si vrai, le voyage m’a retiré cette timidité maladive qui m’empoissonnait l’existence. Grâce à lui, j’ai osé aller vers l’inconnu, osé vivre des aventures incroyables,… Bref, j’ai osé tout un tas de choses que je n’imaginais pas possible lorsque j’avais 14-15 ans et que j’étais le mec qui ne parlait à presque personne sur les bancs de l’école.

À l’époque, j’avais des rêves. Du moins, je pensais en avoir, j’étais un peu perdu, mais je ne les voyais pas prendre forme. Je ne les imaginais pas réalisable, qu’ils resteraient simplement des rêves. Si le voyage n’avait pas encore prit forme à cette époque, l’écriture d’un livre était assurément ce que je souhaitais le plus depuis ma tendre enfance.

Malgré tout, à cet âge là, je ne savais tout simplement pas de quoi serait faite ma vie, ce que j’avais envie de faire comme « vrai métier ». Oui, car un bon nombre de métiers ne sont que des rêves aux yeux de certains, mais c’est un autre débat !

Si je remonte encore un peu plus tôt, et me replonge dans un test d’orientation QCM que l’on m’avait demandé de faire, alors que j’avais 13 ans… Voilà qu’on me demandait déjà de faire un choix pour le restant de ma vie. Je répondais « J’aime pas » ou « Pas intéressé » à la plupart des questions. Finalement, au bout d’une demi-heure, il en ressortait que j’avais un intérêt pour la photographie, mais comment un gars timide pourrait exercer une profession qui demande d’être en relation avec du public ? Impossible à imaginer et cela ne m’aidait pas vraiment… sans jugement aucun, je ne me voyais pas poser des briques et du ciment, servir des clients ou encore calculer des chiffres à n’en plus finir.

Deux ans après ce test, j’avais enchaîné vers un parcours dans le monde de la bureautique sans grand intérêt, hormis pour la dactylographie. Je me souviens encore que l’on m’avait dit : « Dans cette section, il y a des ordinateurs, tu aimes bien ça, vas-y ! »… J’ignorais complètement ce que j’allais y trouver, il me fallait juste faire quelque chose.

C’est dans cette section, qu’à 16 ans, je devenais l’élève le plus rapide de Belgique. Pas en sport, oh ça non ! Je tapais au clavier, à l’aveugle (donc sans regarder mes mains et les touches), dans 8 langues différentes, même sans rien y comprendre. Ce résultat s’était enchaîné avec la participation à un concours international en ligne où je m’étais positionné en 13e position.

Ce jour-là, j’avais l’impression d’être arrivé enfin à quelque chose après des années d’errance. J’étais doué pour quelque chose. Le problème, je ne me voyais pas en faire mon métier.

À la fin du cursus, j’avais 18 ans et m’étais dirigé vers des études d’infographie où je m’étais fait royalement ramasser. Ne connaissant rien à ce domaine très vaste qui comprenait du graphisme, du web, de la 3D, du dessin… C’était trop vaste pour moi ! Je n’arrivais pas à accrocher à la totalité des matières et à obtenir les points nécessaires pour poursuivre ce cursus. 

Après deux échecs dans cet établissement et un bon coup au moral, j’étais tout simplement parti vers le domaine des arts numériques dans un autre établissement. Je quittais Namur et emménageais à Tournai. C’était à cette période que le voyage avait commencé pour moi. Je travaillais durant les vacances afin de me financer quelques premières aventures avec un ami. Un séjour à Rome ou un voyage à Tchernobyl, voilà qui me plaisait bien. Durant ce cursus, j’avais eu l’occasion d’apprendre la photographie argentique et je développais mes photos dans une chambre noire. Quel plaisir intense ! Comme quoi, le test de mes 13 ans avait peut-être ciblé un point qui pouvait me faire vibrer dans la vie.

Comme vous le savez, de nombreux autres voyages s’en sont suivi. Pourquoi je vous dis ça ? Je vous entends dire :

« Oh Jérôme ! C’est un bilan 2020, pas un bilan de ta vie mec ! ». 

C’est vrai, mais j’avais besoin de commencer ce bilan en posant des bases. Tout cela est une suite d’étapes qui m’ont permis d’avancer, de former mes rêves et de les réaliser. C’est toujours important de s’en rappeler car rien ne vient en un claquement de doigts. C’est étape par étape que les échecs construisent une future réussite. Du moins, une réussite pour soi-même, peut-être pas pour les autres, mais tant que l’on fait ce que l’on aime, que demander de plus ?

Vous pouvez (re)découvrir les bilans précédents ci-dessous :

2015 / Année 1

2016 / Année 2

2017 / Année 3

2018 / Année 4

2019 / Année 5

Les séjours, projets et réflexions en 2020

Si en 2019, j’avais eu l’occasion de réaliser plusieurs voyages comme la Flandre, le Portugal, la Suède avec son trek en Laponie, le Massif des Vosges ou encore l’Italie, la Suisse et le Danemark. 2020 a été bien plus réduite en destinations.

Même si ce n’est pas le nombre de destinations qui comptent mais la qualité des voyages et la possibilité de les faire.

Cette année a donc plutôt été orientée vers l’écriture et l’administratif (partie administrative en vert et en italique dans le texte), je vais vous en parler davantage dans l’article.

En janvier

Au mois de janvier, je me suis installé à Nancy, en Lorraine, située dans le Grand Est en France (juste histoire de la situer si vous ne connaissez pas cette ville. Nancy est une ville magnifique). J’ai quitté ma Belgique pour m’expatrier dans le pays voisin au mien. J’y songeais depuis un moment, en particulier durant mon trek. J’avais envie d’autres choses, d’un nouveau départ, et sans pour autant m’en aller bien loin. Je souhaitais vivre en France, comme d’autres souhaitent vivre au/en… (placez le pays où vous souhaiteriez vivre).

Il s’offrait à moi une toute nouvelle aventure, un nouveau monde à créer, des nouvelles histoires à vivre.

Pour annoncer mon emménagement à Nancy, j’ai troqué mon drapeau belge par le drapeau lorrain sur la Place Stanislas. Une fois n’est pas coutume et faire varier sa petite marque de fabrique était amusant.

Drapeau lorrain sur la place Stanislas

Ni une ni deux, et après m’être bien renseigné, j’ai débuté cette installation en créant ma micro-entreprise et en me plongeant dans l’administratif. J’avais le souhait de donner un nouveau souffle à ce blog que vous lisez régulièrement.

Entre création de l’entreprise, l’absence de numéro de sécurité sociale n’étant pas français, la création des différents abonnements et des comptes bancaires, je m’engageais dans les moments les moins sympathiques. Je déteste l’administratif (comme beaucoup de monde ^^).

Être basé à Nancy me permettait de rejoindre facilement Paris ou l’Alsace, ainsi que d’autres villes et régions. Je n’ai pas perdu une seconde pour m’octroyer un séjour à Paris. Je souhaitais découvrir les Catacombes de Paris depuis un long moment et je ne faisais que reporter encore et encore cela.

Catacombes de Paris

C’est durant le mois de janvier que j’ai débuté la rédaction de mon livre sous forme de récit de voyage. Un récit introspectif sur mon premier trek. À ce jour (11 janvier 2021), il est toujours en cours de rédaction. Je n’avais pas envie de travailler sur ce livre chez moi, face à un écran, et à regarder les pigeons par ma fenêtre. Je me suis alors trouvé un petit café très sympa de Nancy, le Kensington Coffee. Une à deux fois par semaine, je me suis rendu à ce café pour me plonger quelques heures dans la rédaction de mes aventures.

Écrire un livre en auto-édition dans un café

Fantastique, je reçois un courrier pour confirmer la création de ma micro-entreprise.

En février

En février, j’ai été invité par le Massif des Vosges pour découvrir quelques pépites de la région avec d’autres blogueurs. J’étais heureux d’être géographiquement si proche de cette belle région que j’avais davantage envie de découvrir. Même si la pluie était très présente durant ce séjour là.

Massif des Vosges

De retour à Nancy, et depuis que je m’y étais installé, je passais régulièrement par la Place Stanislas. J’aimais l’admirer de fond en comble.

Place Stanislas à Nancy en soirée

Ce mois-là, la Villa Majorelle à Nancy ré-ouvrait ses portes après une restauration de plus d’une année. Avant le week-end inaugural, j’avais été invité avec presque 50 journalistes à la découvrir en avant-première. J’étais plus que ravi d’avoir cette belle opportunité.

De fil en aiguille, je rencontrais des personnes de Nancy et faisais grandir mon réseau professionnel. J’avais même eu l’occasion d’apparaître dans le journal local en tant que Nancéien d’adoption.

Jérôme Derèze dans le journal "La semaine" à Nancy

C’est certain, j’étais plus qu’heureux de ce début de vie à Nancy.

Je reçois un courrier pour me demander des documents pour la sécurité sociale. Je ne perds pas une seconde et fourni tout ce qu’il faut et le dépose directement dans la boîte aux lettres de l’établissement situé dans ma nouvelle ville.

En mars

C’est en mars que tout a changé, et vous en savez la raison : ce p***** de covid !

Cependant, avant ce cataclysme, j’étais retourné en Belgique pour une bonne semaine. L’occasion de revoir ma famille et de participer à un Festival du voyage alternatif qui avait lieu à Namur. Durant ce week-end, j’avais eu l’occasion de participer à plusieurs conférences sur le voyage. Un bel exercice pour moi que de me retrouver face à des inconnus. C’était également une occasion d’y vendre mon livre et de discuter avec de nombreux voyageurs. Je trouvais cela génial de voir des inconnus avec mon livre sous le bras.

À la fin de ce salon, la situation sanitaire commençait à prendre de réelles proportions. J’étais parti une journée, avec des professionnels du tourisme, à Knokke pour un évènement destiné aux blogueurs voyageurs belges. L’ambiance était étrange, nous suivions tous les actualités. Le jour même de notre présence à Knokke, le bourgmestre (maire) de Knokke avait décidé de confiner la ville. Il n’allait plus y avoir de transport pour cette partie de la Côte belge.

Dès lors, j’avais décidé de rentrer à Nancy afin d’être certain de ne pas rester coincer en Belgique. Je sentais que quelque chose allait arriver.

Au lendemain de mon retour en France, le président français avait annoncé ce confinement généralisé. Une nouvelle expérience débutait…

Si je le prenais avec « humour » au début, notamment en tournant une vidéo du « Trek VS Confinement », le temps semblait de plus en plus long.

En avril

Durant le mois d’avril, j’ai mis les pieds dehors à 5 ou 6 reprises au maximum. Juste de quoi me rendre à la Boulangerie ou au magasin. Le reste du temps, je travaillais sur la rédaction d’un guide sur l’auto-édition. Je souhaitais partager mon expérience sur le sujet et aider des personnes à franchir le pas de la publication d’un livre. Je n’avais plus envie de me focaliser sur le voyage que je ne pouvais plus vivre. Sauf que… par moment, j’avais ce besoin de me replonger dans une aventure folle.

Entre mes temps de rédaction sur ce guide et sur le récit de voyage, ainsi que sur le montage de mon film d’aventure, je ne faisais pas grand chose.

Durant ce premier confinement, j’avais notamment écrit deux articles sur le blog :

Je continuais de voir mes revenus baisser. Les ventes de mon livre qui se faisaient principalement via Amazon n’avaient plus lieu. Les livres n’étaient pas essentiels à ce qui se disait ! Plus de commissions sur des réservations de lecteurs, plus de revenus publicitaires vu l’arrêt presque total des régies publicitaires. 150-200 lecteurs par jour, voilà ce que j’avais, au lieu de 2500-3000 l’an dernier. Le blog était endormi dans un sommeil si profond que je ne pouvais même plus le regarder. Moi, fan de statistiques et de chiffres en tout genre, je préférais fermer les yeux sur ce qu’il se passait et me plonger dans des livres.

En mai

Oui, je faisais autre chose durant le confinement, je lisais un bon nombre de livres. Ils n’étaient pas des plus joyeux mais ils me permettaient de mieux comprendre comment, nous, humains, en étions arrivés à une situation si critique pour notre planète. 

Heureusement, entre des livres comme la « 6e extinction » et « L’évènement Anthropocène », je lisais quelques livres de Peter Wohlleben à propos des secrets de la nature.

En ce mois de mai, après 3 mois sans voir la Place Stanislas, j’y repassais enfin. Le déconfinement avait plus ou moins eu lieu. Dans les rues, des gens étaient masqués, d’autres non. Je n’en portais pas, il se disait que le masque était inutile lorsque l’on n’était pas malade… Sacrée époque (encore un autre débat) !

Quelque chose avait changé. Je me confrontais à ce nouveau monde masqué avec un certain malaise et je ne me sentais pas à mon aise à l’extérieur de mon appartement. Peu importe, pour conjurer ce sort, je m’entrainais à faire de la voix off pour mon film.

En juin

En ce mois de juin, nous étions déconfinés (enfin une suite de phase de déconfinement) et il était temps pour moi de me confronter à ce malaise extérieur. C’était décidé, j’allais prendre mes pieds et gambader sur la Boucle de la Moselle dès la fin du mois.

Boucle de la Moselle

Au départ de Nancy, j’étais donc parti vers Liverdun, puis Toul et Neuves-Maisons, avant de revenir à Nancy. Plus de 85 km de marche que j’avais divisé en 4 étapes. Je réalisais une étape chaque week-end sur les mois de juin et juillet. De quoi m’obliger un peu plus à sortir tout en prenant l’air avec grand plaisir.

N’ayant pas de nouvelles de la sécurité sociale, excepté via un courrier qui m’annonçait que j’en étais exclu (sans que je n’y ai jamais été inscrit)… Je commençais à me questionner. J’appelais ! On me demandait de remettre à nouveau tous les documents pour m’inscrire. Mon dossier avait été perdu… génial !

En juillet

Fin juillet, j’arrivais à la fin d’une grande étape à propos de mon récit de voyage. J’avais enfin une version à proposer à des bêtas-lecteurs. Ce sont des personnes qui relisent un livre avant une éventuelle publication. Les cafés étaient ouverts et j’avais pu retourner écrire sur une table du Kensington Coffee, tout en étant masqué. Je m’y habituais à ce masque.

Se confronter à l’avis de premiers lecteurs est une période stressante, mais elle était importante et indispensable pour avancer.

Pas de nouvelles de la sécu’, j’appelais, j’appelais encore.

En août

Début août, j’avais fait un saut d’un week-end en Belgique. La situation sanitaire au pays prenait de grandes proportions et j’étais donc rapidement rentré en France.

C’est alors que j’étais parti vers un voyage dans le Massif des Vosges. J’avais le souhait d’aller faire un tour au Pays de Bitche, et de descendre en voiture, jusqu’à La Bresse. Ce court séjour d’une semaine avait été l’occasion de retrouver ma tente pour quelques nuits. J’avais profité de ce voyage pour randonner et voir le temple du Donon, le lac Blanc ou encore le plus haut sommet du massif, le Grand Ballon. Un magnifique voyage qui me donnait quelques futures idées !

Pour fêter le premier anniversaire de mon départ sur le Kungsleden, j’avais publié la bande-annonce de mon film d’aventure que je venais de terminer. À ce jour, le film est prêt mais n’est pas encore disponible. Ce covid m’a quelque peu bloqué dans mes projets avec celui-ci et j’espère que 2021 sera plus intéressante.

Oh ! J’appelais encore la sécu’ ! On me disait toujours qu’il fallait patienter ! Je rageais !

En septembre

Début septembre, j’avais donné ma plus longue interview en radio. C’était sur France Bleu Sud Lorraine avec Jérôme Prod’homme. Une belle expérience que de partager sa passion du voyage tout en abordant mon végétarisme. Et oui, c’était une émission de cuisine avant tout.

Interview radio sur France Bleu Sud Lorraine

Durant ce mois, j’avais décidé de me replonger sur le blog et de retravailler une bonne centaine d’articles. Il y avait tant d’articles que je souhaitais mettre à jour et j’avais envie d’être prêt pour la reprise touristique aux vacances de la Toussaint. Enfin… c’était sans imaginer que… Oui, vous savez, le second confinement.

Bref, le reste du temps, je profitais de la Place Stanislas avec sa nouvelle édition du Jardin Éphémère d’une beauté sans pareille. Cet évènement végétalise la Place chaque année avec une thématique différente.

Jardin Éphémère sur la Place Stanislas

En ce mois, j’avais obtenu les premiers retours des bêtas-lecteurs à propos de mon récit de voyage sur le Kungsleden. J’avais lu attentivement tout cela et cela avait permis de mettre en avant les points forts du récit ainsi que les faiblesses. J’avais décidé de le laisser encore quelque peu de côté afin d’y réfléchir.

Devinez quoi ? J’avais encore appelé la sécu’ ! Je connaissais la musique d’attente par cœur avec les 15 minutes à patienter… Je connaissais les phrases par cœur des intervenants tant c’était un schéma de questions identiques. Je vous épargne là les détails, excepté ceci, car je trouve cela drôle à présent (même s’ils m’ont agacé sur le moment) : 

  • Votre numéro de sécurité social ? Me demande l’interlocutrice.
  • C’est un numéro provisoire, il ne fonctionne pas. Je suis étranger et je dois donner mon identité pour que vous me trouviez dans vos base de données.
  • Donnez le moi quand même
  • XXX
  • Votre nom ? Votre date de naissance ?
  • XXX
  • Veuillez patienter un instant…

Tout d’un coup, j’avais été transmis vers un autre service sans que cela m’ait été annoncé.

  • Service des retraités, bonjour.
  • Euh… Pardon ?

J’expliquais à nouveau ma situation et étais retransmis sur le réseau… À nouveau 15 minutes d’attente. Nouvelle interlocutrice ! Il fallait tout réexpliquer (en râlant un peu pour faire avancer les choses – enfin tenter…).

  • Voilà, j’ai encodé votre demande, il faut patienter ! Bonne journée.

En octobre

Début octobre, je réalisais cela : 5 ans plus tôt, j’avais pris l’avion à Bruxelles pour m’en aller vivre un an au Canada. J’ignorais tout de quoi allait être faite cette année particulière et elle reste l’une de mes plus belles aventures.

J’avais profité de l’apaisement du mois d’octobre pour visiter Strasbourg durant un week-end. J’y étais allé avec l’école lorsque j’avais 16 ans et en 2018 pour le marché de noël. J’avais l’envie de mieux connaître cette ville et de profiter de voyager quelque peu tant que cela était possible, tout en restant dans la région.

En octobre 2018, j’avais publié mon premier livre « Voyager sans se ruiner ». En ce mois d’octobre 2020, j’avais souhaité tirer le bilan de cette expérience d’auto-édition. Suite à cela, j’avais notamment pu constater que le livre ne me plaisait plus vraiment.

En 2 ans, il avait été vendu à plus de 300 exemplaires, principalement via Amazon. Ce livre était en noir et blanc, mais surtout, il était en discordance avec mes convictions écologiques (j’en parle davantage un peu plus bas et dans la vidéo ci-dessus).

J’avais longtemps rêvé de partir faire un PVT en Nouvelle-Zélande. Un an plus tôt, je prenais la décision de renoncer à ma demande de visa. C’était alors la date limite à laquelle je pouvais le demander (âge oblige). J’y avais renoncé car l’envie n’était plus totalement là (même si je souhaite y aller un jour) et de ne pas m’accrocher à un rêve passé. 

J’avais beaucoup réfléchi là-dessus durant mon trek introspectif, c’était ça ou vivre à Nancy. Vous le savez, j’ai privilégié mon installation en Lorraine. Lorsque je vois la situation dans laquelle le monde s’est engouffré, je ne regrette pas mon choix. 

J’ai pu me poser et travailler sur les projets qui me tenaient à cœur : l’écriture de livres ! Le partage de cette passion par ce médium me fascine tant. J’en suis persuadé, le principal est de s’épanouir dans ce que l’on fait, quoique l’on fasse.

Même si tout n’est pas rose en 2020, il y a de beaux moments par-ci par-là, et c’est primordial d’investir son temps ailleurs que sur des écrans au quotidien (même si pour ma part cela fait partie de mon job). L’idéal est de trouver un bon équilibre entre sa vie pro et perso, et de profiter de chaque instant. C’était ma minute développement personnel, on continue la lecture.

Je n’en revenais pas, j’avais reçu un nouveau numéro de sécurité sociale provisoire. Celui-ci n’était pas encore valide pour créer un compte sur le site de la sécurité sociale et pour une carte vitale. Il fallait… encore patienter pour cela !

En novembre

Pendant des semaines, j’avais discuté avec d’autres auteurs auto-édités, et me suis décidé à travailler sur une nouvelle version de mon livre, et à chercher un imprimeur en France.

C’était mon mois de novembre en temps de confinement ! Avec le recul, j’ai l’impression que ce mois n’a jamais existé tant je n’ai fait que cela, vraiment que cela…

En décembre

Pour le mois de décembre, tout était en place ! J’avais créé ma nouvelle boutique sur le blog afin d’y proposer mes livres et guides numériques. Je souhaitais avoir le plein contrôle de mon projet et ne plus passer par d’autres plateformes.

Par un beau matin de décembre, mon téléphone avait sonné. Un livreur m’attendait devant l’immeuble pour me livrer une palette alors que j’étais sous la douche. Quelle idée de se faire livrer une palette me direz-vous… mais cette palette était particulière ! Elle supportait 120 kilos de livres, soit 300 exemplaires de la nouvelle édition de Voyager sans se ruiner

Quel plaisir de monter seul tout cela au 3e étage de son immeuble… sans ascenseur ! J’étais épuisé pour la journée mais prêt à faire face à la sortie officielle du livre : le 10 décembre 2020 !

Rapidement, il y a eu des ventes et j’étais heureux.

Entre-temps, j’avais pris la décision de me replonger sur mon récit de voyage et d’en écrire une nouvelle version durant les prochaines semaines. Mon souhait est de le proposer à des maisons d’édition en 2021.

Au vu des restrictions en Belgique durant les fêtes, je ne suis pas rentré au pays même si l’envie d’y aller était forte. Un foyer belge ne pouvait recevoir qu’une seule personne extérieure au foyer pour le soir du réveillon. Un foyer pouvait recevoir 4 personnes, à condition que cela soit dans le jardin (qui devait être accessible sans avoir à passer par l’intérieur de l’habitation), et il y avait un couvre-feu (qui était différent en fonction des régions du pays). Si la personne avait un besoin naturel, elle devait rentrer chez elle. Soit, impossible de se réunir en famille dans ces conditions ! 

Voyager sans se ruiner - Édition 2

Comme je m’embêtais, j’avais décidé de faire un sapin de livres et d’autres mises en scènes pour la promotion du livre. Pas mal non ?

Sapin de livres pour noël avec le livre Voyager sans se ruiner

Qu’est-ce qui s’est retrouvé sous le sapin ? Et bien, comme cadeau de noël, j’avais enfin reçu ma carte vitale. Près d’un an pour l’obtenir, merci ! Désormais, j’ai l’impression de m’implanter un peu plus en France.

Finalement, j’ai laissé s’éteindre 2020 en espérant que 2021 serait une plus belle période avec de nombreux projets à pouvoir réaliser. Il faut tirer le positif de cette année et avancer.

Mes projets en 2020

Pour la première année depuis 2012, je ne suis pas parti à l’étranger. Belgique-France, c’est un peu la même chose pour moi. Cette année, il n’y avait ni de Pays Méditerranéens ni de Scandinavie.

Je vais éviter de me répéter et je résumerais cette année sur les projets suivants :

2020 en chiffres

En 2019, j’ai écrit 65 articles sur le blog. En 2020, seulement 19 ! Ma priorité est assurément allée vers les livres et le film. De plus, j’avais moins de possibilité de voyager et donc de créer du contenu.

Si le blog avait reçu près de 500 000 lecteurs uniques en 2019, 2020 est toute autre, il peine à atteindre les 200 000. On constate très clairement les périodes de confinements. Je voyais vraiment cela du jour au lendemain de l’annonce d’un confinement. La grosse saison du trafic du blog est toujours durant l’été. Cette année, elle n’a même pas pu atteindre l’audience de janvier-février (qui habituellement est dans une période creuse – tout comme le mois de novembre).

Audience 2020 d'un blog voyage face au coronavirus

Les articles sur la France et la Belgique ont permis au blog de ne pas être à l’arrêt total. Avant cela, mes articles les plus porteurs (que ce soit en terme d’audience ou de revenus) étaient sur d’autres pays.

En 2020, je me retrouve même avec moins de visiteurs que ce que j’avais eu durant l’année 2018. La plupart des blogueurs voyages ont été confrontés à cela. C’était quelque chose qu’il était difficilement possible de prévoir.

Derrière moi, j’ai 6 années de blogging. Je monétise le blog depuis la 3e année, celle-ci est depuis lors en augmentation chaque année (même si la première année de monétisation ne représentait que quelques centaines d’euros bruts). 2020 a donc été une grosse claque… alors que je me reposais là-dessus pour donner vie à mes futurs projets (désormais retardés à je ne sais quand).  

Plus de visiteurs = Plus de revenus publicitaires

Plus de visiteurs voyageurs = Plus de commissions sur les réservations passées par le site 

Au vu de mes statistiques et de la courbe progressant d’année en année, j’espérais secrètement atteindre au minimum le million de pages visitées. 700 000 en 2019 pour 300 000 en 2020. C’est loupé !

C’est simple ! 2020 est pour moi une perte drastique d’audience !

Les articles les plus lus en 2020

Voici les 10 articles qui ont été les plus lus durant l’année 2020 :

  • 9 villes à visiter en Belgique – 22 000 vues
  • 9 lieux à visiter à Annecy – 15 500 vues
  • 7 lieux à visiter à Alicante – 10 000 vues
  • 11 lieux à visiter à Nancy – 9 500 vues
  • 11 lieux à visiter à Metz – 8 000 vues
  • 11 lieux à visiter à Rotterdam – 7 000 vues
  • 9 lieux à visiter à Porto – 6 500 vues
  • 7 lieux à visiter à Gibraltar – 6 500 vues
  • 5 lieux à visiter à Maastricht – 6 000 vues
  • 5 lieux à visiter à Carthagène – 6 000 vues

Aucun article avec 50 000 visites comme cela était le cas durant l’année 2019. Je vous laisse comparer avec le bilan 2019.

J’avais créé du contenu sur le Portugal et l’Italie qui prenait de plus en plus de place dans les statistiques de fin 2019, mais ils se sont écroulés au vu de la crise sanitaire (même si Porto sort un peu du lot). Cependant, je suis heureux de constater que la Belgique est sur le podium.

J’apprécie faire ce mini bilan du TOP10 chaque année, il me permet d’avoir une idée plus précise. En tout cas, cela se confirme que les articles de la rubrique Incontournables sont ceux qui fonctionnent le mieux sur le blog. Je sais de cette façon ce que vous préférez lire sur le blog. 

D’autres articles fonctionnent bien. Ils reçoivent moins de lecteurs mais s’adressent à un public différent, comme ceux sur le fait de publier son premier livre ou du blogging voyage en général.

La nouvelle édition de « Voyager sans se ruiner »

Comme j’en parlais brièvement plus haut, je n’étais plus en phase avec la première édition de mon livre. Je souhaitais faire évoluer mon modèle économique et être plus éco-responsable avec une nouvelle édition.

De plus, le livre en noir et blanc n’était pas visuellement intéressant (même si le contenu plaisait au vu des retours). J’ai donc opté pour la réalisation d’un livre en couleurs avec près de 70 photos. J’en ai profité pour le mettre à jour et en retravailler certaines parties. Son format a également évolué pour être aux normes européennes.

Passer par un imprimeur était un risque pour moi comme pour tout auteur auto-édité. Pour cela, il fallait avancer une grosse somme d’argent, contrairement à l’impression à la demande où un livre était imprimé en Pologne par Amazon (et expédié) dès qu’il y avait une commande. 

Avec cette édition, j’apprends la gestion d’un stock et bien d’autres choses. Je me suis formé à la publicité Facebook afin de me faire connaître auprès de nouveaux lecteurs. Cela fonctionne au vu des commandes et c’est appréciable. Certes, ça reste un GAFA et ça me gêne, mais en auto-édition, il faut s’occuper soi-même de sa promotion et envisager tout un tas de choses. Il est impératif de rentabiliser le stock et d’en tirer un revenu pour vivre (et financer un futur stock – tout en payant les cotisations/taxes/impôts sur les ventes). Être entrepreneur dans le blogging et en tant qu’auteur auto-édité fait réaliser d’autres piliers auxquels prêter attention.

En cette fin d’année 2020, j’ai également pris la décision de supprimer la publicité de mon site afin qu’il soit plus harmonieux. J’ai testé cela pendant près d’un an et demi. C’était un revenu supplémentaire lorsqu’il y avait une audience suffisante mais qui ne rapportait plus rien. De plus, cela ne faisait pas pro à mes yeux.

La nouvelle édition du livre trouve également place dans des emplacements physiques comme à l’Office de Tourisme de Nancy et au magasin nature Promenons-Nous de Metz. C’est valorisant d’être soutenu par des commerçants dans ce projet d’auteur.

De plus, le livre s’est retrouvé sous plusieurs sapins et j’étais heureux d’être d’une certaine manière le cadeau de noël de nouveaux lecteurs.

Les projets en 2021

En 2021, à vrai dire, je ne préfère rien prévoir. Je n’ai pas envie d’être déçu de devoir annuler l’un ou l’autre projet. C’est même d’ailleurs pour cela que je n’avais pas prévu de voyages en avance après le premier déconfinement.

Cependant, je vais continuer à développer cette nouvelle branche de mon entreprise : l’auto-édition sans vendre sur des plateformes. En cette année 2021, je souhaite publier un nouveau livre (ou deux ?).

J’espère reprendre au plus vite mon sac à dos et retrouver le bonheur du voyage où on ignore de quoi demain sera fait.

J’ai un réel manque de la Belgique, je suis à peine à 3h de route de ma famille et j’y vais autant que quand je vivais au Canada (je ne les avais vu qu’une seule fois durant mon année outre-atlantique). J’espère y retourner rapidement lorsque la situation sanitaire s’améliorera et je souhaite plus que tout parcourir les rues de Namur, de Bruxelles ou d’une ville flamande que je ne connais pas encore.

Bilan 2020 en résumé

En 2015, je franchissais le pas d’un souhait en créant ce blog sans rien y connaître. À l’été 2019, je réalisais mon premier trek sur le Kungsleden (pour lequel j’ai écrit un guide fin 2019) et qui a été l’occasion d’une importante introspection. À cette époque, j’avais 30 ans, je devais tirer le bilan de mes premières décennies et choisir la voie vers laquelle j’allais continuer mes prochaines années.

J’avais tout un tas de projets pour l’année 2020 et la plupart se sont écroulés, certains probablement reportés, d’autres peut-être annulés à jamais. Forcément, au fil du temps, mes envies changent.

Que ce soit au premier confinement ou bien au second, je devais me poser sérieusement dans mes pensées et envisager ce que j’allais faire avec ce blog et pour la suite. À une période, j’ai bien été démoralisé de constater que le projet de ce blog, sur lequel je travaillais depuis de nombreuses années, s’effondrait. Ça m’a fait mal, un peu trop peut-être. Je vois Traversée d’un monde comme LE projet de ma vie. J’ignore s’il existera toujours dans 10 ans mais il fonde les bases d’un chemin vers lequel j’avance.

À nouveau, je me suis remis en question et le souhait d’envisager 2021 sous une meilleure augure. 

C’est certain, 2020 a été une totale remise en question et mon introspection à l’été 2019 m’a permis de passer plus sereinement cette trouble période. J’ai eu le temps de songer à tant de choses et à me demander si j’avais fait les bons choix en lançant ce blog, en voulant m’y consacrer à temps plein, à vouloir être mon propre patron… Je pense que nous passons tous par des phases de doute lorsque l’on souhaite aller à contre-courant. J’ai bien tenté le modèle du salariat mais je crains qu’il ne soit pas fait pour moi.

Heureusement, tout n’est pas noir dans cette année 2020, j’ai eu l’occasion de rencontrer certains d’entre-vous à Nancy et même de partir randonner dans les Vosges avec une abonnée. 

Assis sur un banc, dans un parc de Nancy, par un petit froid de décembre, un vieil homme était venu s’asseoir à côté de moi. Nous avions discuté pendant une bonne demi-heure de tout un tas de choses alors que nous ne nous connaissions pas. Il est étrange de faire des rencontres masquées mais elles réveillent un souvenir du passé. Les rencontres impromptues au coin d’une rue en voyage ou dans sa ville sont ce qui me manque tant.

Assurément, ce qui me manque le plus, c’est de voir des visages plutôt qu’un masque. Des visages qui expriment tant d’émotions ! Ce qui me manque tant, c’est de ne plus rencontrer des inconnus en voyage ou simplement en rue ou même en co-voiturage. Les personnes sont plus distantes avec cette situation sanitaire. Un jour, cela changera ! L’humain et la rencontre redeviendront le centre de tout, que ce soit en voyage ou dans la vie de tous les jours. J’en suis sûr !

De votre côté, comment s’est passée cette année 2020 ? Avez-vous pu mettre en place vos projets ? Avez-vous du renoncer à certains ? Et le voyage dans tout cela ? Dites-moi, quels sont vos grands projets pour cette année 2021 ?

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